Présidentielle 2017 : qui paie pour la sécurité des candidats ?AFP
L'agression de Manuel Valls, mardi lors d'un déplacement en Bretagne, a mis en lumière la nécessité de la protection des personnalités de premier plan. Mais tout cela a un coût.

Après un sac de farine sur la tête en décembre, Manuel Valls a reçu mardi une légère gifle au visage lors d'un déplacement à Lamballe dans les Côtes d’Armor. Rapidement maîtrisé par le service d’ordre du candidat à la primaire de la gauche, le jeune agresseur breton a été placé en garde à vue pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Après cet incident, une question se pose : qui est chargé de la protection des candidats à la présidentielle ? Et qui paie pour assurer leur sécurité ?

Manuel Valls a 12 officiers à sa disposition

En matière de protection des "VIP", comme les hommes politiques de premier plan, ce sont les policiers spéciaux du Service de la protection (SDLP) - anciennement Service de protection des hautes personnalités (SPHP) - qui assurent la sécurité. Emanation du ministère de l'Intérieur, le SDLP est donc un service public payé par le contribuable. Selon une étude de la Cour des comptes de 2010, le coût est en moyenne de 71 879 euros par an et par policier. 

Le nombre d'officiers assignés aux hommes politiques varie d'un candidat à un autre. Ainsi, en tant qu'ancien Premier ministre, Manuel Valls dispose du service de protection le plus étoffé, avec au moins 12 hommes : deux équipes de six qui se relaient 24h/24, 7j/7. De son côté, François Fillon n'en possède que quatre, mais son équipe a demandé un renfort au ministère de l'Intérieur, indique Europe 1. Par ailleurs, selon le Huffington Post, aucun autre candidat à la primaire de gauche ne possède de garde du corps issu du SDLP. Les anciens ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon doivent gérer leur sécurité seuls. 

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Marine Le Pen a plusieurs rideaux de sécurité

Mais selon BMFtv, dans les prochains jours ou prochaines semaines, l'ensemble des prétendants vont bénéficier d'une protection. C'est ainsi le cas d'Emmanuel Macron, qui va pouvoir abandonner son service de sécurité privé, qu'il payait à ses frais depuis sont départ du gouvernement. Ce devrait être le cas aussi pour Jean-Luc Mélenchon, actuellement protégé par des proches, dont "une ceinture noire de karaté".

Pour Marine Le Pen, les choses sont différentes en raison des menaces qui pèsent sur elle. "Il y a plusieurs rideaux de sécurité, explique un proche au Parisien. Une protection immédiate avec son garde du corps personnel, et une protection rapprochée assurée conjointement par le SDLP et le Front national."