Qui est Kelly Poppy, la nouvelle égérie du Front national ?

Kelly Betesh. Ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant il s’agit de l’une des figures montantes du Front national. Plus connue sous le pseudonyme de Kelly Poppy, la jeune étudiante en médecine est responsable FN pour les 5e et 6e arrondissements de Paris. Par ailleurs, elle a récemment rejoint la liste du parti à Paris pour les élections régionales en Ile-de-France.

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On la retrouve actuellement en égérie sur les affiches électorales de Wallerand de Saint-Just, le candidat FN à la présidence de la région. "Choisissez votre banlieue. Votez Front !", indique une affiche qui oppose deux femmes, l’une portant un niqab, et l’autre dont les joues sont colorées de bleu, blanc et rouge. Mais comme le Front national ne compte pas uniquement sur les électeurs banlieusards, la jeune femme a également posé pour une autre affiche. On la voit, cette fois-ci, sans peinture ni niqab, sourire face à l’objectif. La légende indique : "Préservons notre identité". Bref, vous l’aurez compris : Kelly Betesh est l’atout séduction du Front national.

Elle est même bien plus que cela : elle est l’image de la réussite de la dédiabolisation du Front national entreprise par Marine Le Pen. En effet, comme le souligne Le Lab d’Europe 1, elle a manifesté contre Jean-Marie Le Pen avant de rejoindre sa fille en 2012. Séduite par son discours, la jeune militante a depuis gravi les échelons au sein du mouvement. Belle, jeune et engagée, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Plusieurs dérapages à son actif

Pourtant, cela ne l’a pas empêchée de déraper. En décembre dernier, elle a déclaré sur Twitter que le sida n’existait pas, ajoutant même que cette maladie était "l’arnaque du siècle". Interrogée à ce sujet par Le Lab d’Europe 1, la jeune femme s’est justifiée. "Je voulais expliquer qu'il y a des incohérences sur les modalités de dépistage, que dans un pays on peut être déclaré séropositif et dans un autre non. J'ai écrit trop vite. Ça ne représente pas ma pensée", a-t-elle assuré.

Elle est, par ailleurs, à l’origine du réveillon où se sont croisés des membres du Front national et des Républicains (ex-UMP) fin 2014. Les photos avaient alors fait scandale. Alors que le Front national a toujours critiqué les accointances entre les Républicains et le Parti socialiste, s’afficher avec l’un de ses adversaires n’était pas forcément une stratégie payante.