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Depuis deux semaines, François Fillon est embourbé dans l'affaire Penelope Fillon. Mais depuis quelques jours, l'ancien Premier ministre a décidé de changer de stratégie : fini le dos rond, place à la riposte argumentée pour contrer le flot de révélations qui sortent dans la presse chaque jour.
Derrière ce changement de stratégie, l'ombre d'Anne Méaux plane. Papesse de la communication, cette dernière est chargée de gérer la partie médias pour le candidat à la présidentielle.
Mais d'après certains témoignages recueillis par Francetv Info, elle n'est pas très abordable. "Elle a sa boîte à faire tourner, et on ne la voit jamais lors des déplacements, s'agace un membre de l'équipe de campagne. Elle dit peut-être des choses très intéressantes à Fillon, mais cela ne redescend pas dans l’équipe." Rachida Dati n'a d'ailleurs pas hésité à étriller les compétences d'Anne Méaux. "Sa directrice de la communication s’est occupée d’Areva et de Ben Ali, et vous avez vu comment ils ont fini !", taclait Rachida Dati, le vendredi dernier sur BFMtv.
Une communicante de toutes les crises
La sexagénaire, à la tête de l'agence de communication Image 7, fondée en 1988, explique pour sa part que l'affaire Penelope Fillon est une histoire politique, pas de communication. Néanmoins, elle entend "faire (s)on possible pour que François Fillon traverse cette épreuve".
Il faut dire que la gestion des crises, ça la connaît. C'est elle qui a géré la communication de la Société générale dans l'affaire Kerviel, c'est elle encore qui a conseillé Eric Woerth dans l'affaire Bettencourt. Pour son premier baptême du feu, elle n'avait que 24 ans. Diplômée de Sciences Po à 19 ans, celle qui a frayé avec l'extrême droite à l'université, rejoint l'équipe de campagne de Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Cinq ans plus tard, elle a dû gérer la révélation par le Canard enchaîné, déjà, du scandale des diamants de Bokassa.
"Le scandale montait, tout le monde en parlait dans les couloirs, mais personne n’osait dire à Giscard que l’affaire allait prendre de l’ampleur, qu’il fallait qu’il parle et qu’il se défende. J’ai compris que l’intelligence sans le courage ne servait à rien", expliquait-elle à Challenges en 2010. Une histoire qui rappelle étrangement celle que vit actuellement François Fillon...