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Rien ne va plus à Europe-Ecologie-Les Verts… En deux jours, le parti a vu les départs de François de Rugy (coprésident du groupe à l’Assemblée) et de Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes. En moins de 24 heures, ce sont donc les deux présidents des groupes parlementaires écologistes qui viennent de claquer la porte.
EELV "se fourvoie dans une dérive gauchiste"
Et tous deux formulent les mêmes constats pour motiver leur départ : EELV est trop à gauche. Ainsi, François de Rugy déclarait-il dans Le Monde : "Aujourd’hui, on n’arrive plus à avoir les débats, ni de fond ni stratégiques, au sein du parti qui s’enfonce dans une dérive gauchiste." Quant à Jean-Vincent Placé, il a déclaré ce vendredi sur Europe 1 que le parti était "devenu un astre mort", qui "se fourvoie dans une dérive gauchiste".
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Des reproches qui sont par ailleurs partagés par au moins deux membres du PS. Le secrétaire d’Etat au Parlement, Jean-Marie Le Guen, a déclaré sur RMC que le départ de François de Rugy était "une pierre de plus sur le processus de radicalisation des Verts qui deviennent de plus en plus une formation de la gauche radicale." Même son de cloche pour le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui a dit sur LCI que cette crise chez EELV était due à "la mélenchonisation rampante des écologistes".
La fidélité ou non au président Hollande source de crispations
La dérive "gauchiste" d’EELV aurait notamment été accentuée par les alliances que le parti souhaiterait faire avec le Front de gauche dans plusieurs régions, en vue des élections régionales. Une décision que François de Rugy et Jean-Vincent Placé contestent formellement.
Autre écueil, la présidentielle de 2017. Si une candidature écologiste est encore incertaine, le sénateur Placé a été catégorique : il préfère soutenir François Hollande qu’une candidature écologiste "croupion qui ferait 1 ou 2 %".
C’est à ce niveau que se situe la crise au sein d’EELV : les uns soutenant coûte que coûte – avec l’arrière-pensée d’obtenir un ministère ? – la politique de François Hollande, les autres critiquant l’action du président, et se rapprochant des frondeurs de la majorité. Ce positionnement venant renforcer "la dérive gauchiste" que François de Rugy et Jean-Vincent Placé ont évoquée… avant de rendre leur carte.
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