De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Du 24 février au 11 mars 2020, se tient un procès attendu depuis longtemps : la comparution de François et Penelope Fillon, dans l'affaire du PenelopeGate. Cette dernière est accusée d'avoir bénéficié, pendant plusieurs années, d'un emploi fictif à l'Assemblée nationale. L'ancien Premier ministre est lui accusé de "détournement de fonds publics" sur plusieurs périodes entre 1998 et 2013, "complicité et recel", "complicité et recel d'abus de biens sociaux".
Lors du procès, les époux ont répondu aux questions de la présidente, avec plus ou moins de réussite. Invités sur le plateau de C à Vous sur France 5 ce jeudi 27 février les grands reporters Gérard Davet et Fabrice Lhomme sont revenus sur la défense de Penelope Fillon.
Pour Fabrice Lhomme, la femme de l'ancien politique éprouve clairement des difficultés à tenir une ligne de défense. "Il est assez convaincant, il a des bons arguments" commente-t-il sur François Fillon, mais "le problème, c'est qu'il a été anéanti préalablement par le témoignage de sa propre épouse. Son souci, il est là." Pour le reporter, elle ne s'était tout simplement pas préparée à répondre aux questions des juges. Le journaliste est allé jusqu'à déclarer être "mal à l'aise pour elle".
Franchise ou maladresse ?
Plus tard dans l'émission, la présentatrice Anne-Élisabeth Lemoine demande aux deux hommes si Penelope Fillon n'est pas en train d'enfoncer son époux. "Oui", répond d'emblée Fabrice Lhomme, qui y voit plus de la franchise que de la maladresse. "Ce n'est pas qu'elle l'enfonce (...) Objectivement elle ne l'aide pas beaucoup, c'est vrai. La pauvre, elle veut le défendre. (...) Mais, ce n'est pas qu'elle est maladroite, c'est, je pense, qu'elle est d'une franchise totale et sans doute pas assez retorse pour pouvoir imaginer que ses réponses, si elles sont sincères, vont nuire à son époux", détaille le reporter.
"Quel était votre rôle, c’est ça que j’essaie de comprendre. La secrétaire de Monsieur Fillon, avec son expérience, elle avait vraiment besoin de vous pour ça ?", a par exemple demandé la présidente lors du procès, détaille France Inter. La réponse de Penelope Fillon illustre le propos du journaliste : "Oui, c’était utile je pense, d'avoir ce double regard, enfin, pas sur tout…", tente-t-elle. Son époux n'hésite alors pas à intervenir, indiquant pourquoi il avait professionnellement besoin de son femme, à qui il faisait plus confiance qu'à n'importe quel collaborateur.
"Je pense que tout est tellement mélangé que c'est impossible de dire que j'ai fait ceci comme épouse, ceci comme collaboratrice parlementaire", a notamment concédé, la principale intéressée.