De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Benoît Hamon sort vainqueur du dernier débat avant le second tour de la primaire de la gauche. Pour 60% de l’ensemble des téléspectateurs interrogés à la fin du débat, c’est en effet lui qui a été le plus convaincant contre 37% pour Manuel Valls, selon un sondage Elabe pour BFM TV. Le score de l’ancien ministre de l’Education nationale grimpe même à 61% auprès des sympathisants de gauche, tandis que celui de son ancien chef ne dépasse pas les 36%.
Le travail et le revenu universel
Au cours de cet exercice diffusé en direct à la télévision, les deux rivaux ont pu une fois encore défendre leurs programmes, mettant ainsi en exergue leurs divergences. "Je ne veux pas d’une vision disant au fond le travail disparaît, on s’y résout, et après on tout on partage", a raillé d’emblée Manuel Valls, accusant Benoît Hamon de porter "un message de découragement" et "d’abdication" avec sa proposition de revenu universel. "Ce que les Français demandent, c’est de travailler davantage, c’est d’être mieux formés, mieux armés", a poursuivi l’ancien Premier ministre qui s’est présenté comme la candidat "de la fiche de paie" en opposition à celui de la "feuille d’impôts". "Les rêves que vous avez financés sont ceux de ceux qui en avaient déjà beaucoup", lui immédiatement répondu son rival.
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La laïcité
Les deux hommes se sont ensuite affrontés sur le terrain de la laïcité. "Là où une femme décide librement de porter le foulard islamique, et il en existe, peu importe ce que nous pensons, au nom de la loi de 1905, elle est libre de le faire, et moi je veux lui assurer cette liberté", a expliqué Benoît Hamon. Réponse immédiate de Manuel Valls : "La laïcité c’est une conviction. (…) J’ai vu la montée des communautarismes, des fondamentalismes (…) J’ai voté la loi de 2010 contre la burqa, le voile intégral. (…) Il ne peut y avoir le moindre accommodement (avec l’islamisme radical). (…) Il faut être capable d’y répondre par un combat très déterminé".
L’écologie
Manuel Valls et Benoît Hamon se sont également opposés sur le terrain de l’écologie. Alors qu’ils étaient interrogés sur le chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le premier a indiqué qu’il ne reviendrait pas dessus, tandis que le second a annoncé vouloir revenir dessus. "Il y a eu un vote, et je ne veux pas que nous reculions, a campé l’ancien locataire de Matignon. Quand une décision a été prise et prononcées par le peuple, c’est à l’Etat de la mettre en œuvre ». Ce à quoi l’ex-ministre s’est opposé, annonçant qu’il « suspendra la déclaration d’utilité publique".
L’affaire Penelope Fillon
Enfin, Manuel Valls et Benoît Hamon ont abordé l’affaire Penelope Fillon, l’épouse du candidat de la droite soupçonnée d’avoir profité d’un emploi fictif pendant huit ans. Un sujet qui les a mis d’accord. "La conséquence que j’en tire, c’est qu’à l’Assemblée nationale comme au Sénat, on interdise la possibilité d’employer un cousin, un enfant ou un conjoint", a fait part l’ex-ministre de l’Education nationale. Plus taquin, son ancien chef au gouvernement s’est quant à lui permis d’ironiser sur la situation : "Vous imaginez le général de Gaulle employant tant Yvonne (son épouse, ndlr) à l’Elysée ?".