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Il l’avait annoncé il y a de longs mois déjà. En pratique, le leader de la France Insoumise avait officiellement déclaré sa candidature le 8 novembre 2020 et, une fois de plus, Jean-Luc Mélenchon se lance dans la campagne pour la conquête de l’Elysée. C’est la troisième fois qu’il brigue les plus hautes fonctions de l’Etat. En 2017, il s’était presque hissé jusqu’au second tour, obtenant 19,58% des suffrages exprimés. Un score important - bien plus que celui de 2012 puisqu’il n’avait récolté "que" 11,1% des voix à l’époque - qui lui a permis de gagner la quatrième place de l’élection, rappelle Europe 1.
C’était aussi l’occasion de passer devant le Parti Socialiste… offrant à La France Insoumise la possibilité de revendiquer le titre de première formation de gauche de l’Hexagone. Depuis, la place a été contestée, notamment par le premier secrétaire du PS. "Nous sommes redevenus la force motrice de la gauche et de l’écologie", a-t-il affirmé à l’occasion du dernier congrès du parti. Toujours est-il que, pour mieux s’engager dans la bataille des idées, Jean-Luc Mélenchon a fini par abandonner - temporairement, à tout le moins - la présidence de son groupe à l’Assemblée nationale. Il est donc remplacé à ce poste par Mathilde Panot, qui lui a succédé dès le mardi 12 octobre 2021.
Jean-Luc Mélenchon n’est plus président de LFI : qui est Mathilde Panot, qui lui succède ?
Ancienne vice-présidente de La France Insoumise, Mathilde Panot a donc pris la direction du groupe à l’Assemblée nationale. Elle est membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et a été élue dans la 10ème circonscription du Val-de-Marne, informe le site du parlement. Elle a 32 ans, ce qui fait d’elle - affirme son parti - la plus jeune présidente de groupe de l’histoire de l’institution.
Mathilde Panot prend la tête de LFI à l’Assemblée : quelle ligne politique ?
Mathilde Panot, sans grande surprise, porte un projet politique marqué à gauche. En cela, elle ne dénote pas parmi les rangs des députés de La France Insoumise. Cependant, à en croire le site mélenchonniste L'Insoumission, elle n’est pas exactement comme les autres… Et pour cause ! Sa voix porte. Parfois beaucoup plus que celle de ses autres camarades. Ainsi, certains de ses discours à l’Assemblée nationale ont été visionnés plus de deux millions de fois. A l’époque, elle parlait de violences policières et du projet de loi "Sécurité Globale".
En provenance de la banlieue d’Orléans, Mathilde Panot a fait ses premières armes dans le monde associatif : elle travaille d’abord pour l’association Voisin Malin "oeuvrant à la solidarité et à l’entraide dans les quartiers populaires", écrit le site. Depuis, elle a pris position sur plusieurs thématiques importantes du mouvement mélenchonniste, parmi lesquelles l’écologie populaire ou l’inégalité de traitement et de considération entre les femmes et les hommes (elle a notamment fait condamner pour sexisme l’un des députés qui l’avait traitée de "poissonnière" avant d’inviter une véritable représentante de cette profession au Palais Bourbon), pour n’en citer que quelques-uns.
En 2005, elle s’engage contre le CPE et participe à la création de l’association L’Ere du Peuple, qui a permis à Jean-Luc Mélenchon d’amorcer sa campagne en 2016. Un an plus tard, elle devient la coordinatrice des groupes d’appui de LFI. Jusqu’à prendre la présidence aujourd’hui.
Mathilde Panot prend la tête de LFI à l’Assemblée : elle se dit "honorée"
Naturellement, l’élue a réagit à sa nomination à la tête du groupe parlementaire de 17 députés. En prenant la présidence de La France Insoumise, elle a affirmé être "honorée d’avoir été élue" et "fière du travail accompli collectivement depuis maintenant 4 ans", rapporte la locale Val-de-Marne du portail d’information Actu.fr.
Depuis, l’élue a eu droit à plusieurs mots d’encouragement de la part de ses camarades, rapporte le Huffington Post. Clémentine Autain, par exemple a acclamé le fait qu’une femme ("et quelle femme", écrit-elle d’ailleurs) occupe l’ancien poste de Jean-Luc Mélenchon.
Adrien Quatennens, pour sa part, a décidé de pointer du doigt la capacité de la "génération Mélenchon" à prendre ses responsabilités… et potentiellement à gouverner.