De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il a su écraser tous ses concurrents.Emmanuel Macron, qui s’est lancé très tardivement dans la campagne - et a été lourdement critiqué pour cela -, est parvenu sans mal à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Au total, 9 784 985 votants ont décidé de lui accorder leur confiance… Ce qui représente, hors abstention, près de 28% des suffrages exprimés. Soit considérablement plus que sa première rivale, Marine Le Pen. La fille du Menhir, qui se hisse à la deuxième place du podium et se qualifie elle aussi pour le deuxième tour, a recueilli 8 135 456 suffrages, soit 23,1% des voix.
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Depuis le début de la campagne du deuxième tour, le chef de l’Etat a multiplié les appels du pied à l’électorat de gauche — réuni pour l’essentiel derrière Jean-Luc Mélenchon. L’insoumis a en effet réuni 22% des suffrages exprimés. 7 714 574 personnes se sont exprimées en sa faveur. Malheureusement pour le président de la République, il pourrait avoir du mal à convaincre.
Présidentielle 2022 : le grand défi d’Emmanuel Macron
"Les réserves de voix dont dispose Emmanuel Macron sont très faibles", analyse en effet Martial Foucault, directeur du Cevipof, devant le micro deFrance 24. "Les scores du Parti socialiste (1,74 %) et des Républicains (4,78 %) montrent qu'une partie de leurs électeurs ont déjà voté 'utile'. Et les plus 'Macron-compatibles' d'entre eux ont donc déjà donné leur voix au président sortant", poursuit-il.
Le président est-il encore apprécié pour réunir ?
Pourquoi certains Français détestent-ils Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron, rappelleOuest-France, est détesté par une partie de l’électorat. Il ne l’est cependant pas plus que ne l’était Nicolas Sarkozy en son temps, juge le politologue Bruno Cautrès pour nos confrères. Pas plus non plus que François Hollande. Pas nécessairement moins pour autant… et tout ceci s’explique assez aisément.
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“Le système électoral français entraîne une extrême disproportion entre le nombre de voix recueillies et le pouvoir obtenu en conséquence. Emmanuel Macron en a fait l’expérience dès 2017 où il a bénéficié d’une majorité quatre fois supérieure au nombre de voix prononcées en sa faveur. La sagesse eût été de gouverner avec les oppositions pour limiter l’hostilité qu’une telle situation ne pouvait qu’engendrer, mais au lieu de cela, il a décidé d’en profiter”, analyse en effet le politologue Raul Magni-Berton, contacté par Planet.
“Emmanuel Macron, il ne faut pas l’oublier, est le champion des ordonnances, a profité du taux d’abstention record à l’Assemblée nationale et n’a absolument pas pris en compte les oppositions à sa politique, qu’elles soient venues du Parlement ou d’ailleurs. C’était alors l’assurance de créer de l’hostilité”, juge encore l’enseignant-chercheur pour qui le style et le ton du président - celui d’un homme n’ayant jamais perdu d’élection - joue évidemment un rôle. “Mais secondaire”, assure-t-il.
Mais le président est-il plus détesté encore que sa rivale ? Potentiellement. “Traditionnellement, c’est le Rassemblement national et Marine Le Pen qui affichent le plus haut taux de détestation. C’était encore le cas il y a quelques années. Dorénavant, La République en Marche et Emmanuel Macron les rattrapent. Ils incarnent, l’un comme l’autre, des figures très contestées, en témoignent les slogans ‘Tout sauf Macron’ et ‘Tout sauf Le Pen’, entonnés dès le premier tour”, juge en effet le chercheur.
Présidentielle 2022 : ces Français pour qui Emmanuel Macron a toujours été la seule solution
D’autres électeurs, à l’inverse, ont toujours perçu Emmanuel Macron comme une solution plus que valable. A commencer, explique Raul Magni-Berton, par un électorat plutôt aisé, voire riche.
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“A les yeux, Emmanuel Macron rassemble un certain nombre de qualités : dans un paysage politique en voie de polarisation, il incarne un panel de valeurs solidement ancré au centre (quand bien même il a montré sa capacité à mener des actions extrêmes). D’aucuns pourraient citer sa position sur l’Union européenne, par exemple, sa volonté de maintenir un certain statu quo social. C’est le candidat qui minimise toute prise de risque”, juge le politologue.
Dès lors, il est peu surprenant de voir le président convaincre autant les retraités. “Historiquement, c’est l’électorat le plus averse au risque. Avec Emmanuel Macron, qui profite d’ailleurs de l’absence d’alternative crédible sur ce segment, ils savent où ils vont”.