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A quarante jours du premier tour de l'élection présidentielle, une ambiance de fin de règne est palpable à l'Elysée. Le président ne fait plus que des séances de décoration, tandis que ses ministres désertent Paris. 

A moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'ambiance est plutôt morne à l'Elysée. Comme le rapporte le Figaro, François Hollande est de plus en plus seul et occupe le temps qui lui reste en déplacements, inaugurations ou remises de décorations. 

"Le président agit comme s'il était encore là pour cinq ans, s'agace un membre du cabinet. Il multiplie les discours, au risque de diluer sa parole. On a beaucoup de travail. On craque !". "On a l'impression de travailler pour un préfet, lâche un autre au quotidien. Bientôt, François Hollande va finir par inaugurer des ronds-points, alors que tout s'écroule politiquement autour de lui."

Le président n'oublie pas de suivre l'élection présidentielle - à laquelle il a renoncé - mais semble consterné par la campagne de Benoît Hamon et craint une victoire du Front national, dont l'histoire retiendra qu'elle fut, peut-être, en partie due au bilan de son quinquennat. 

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Le pouvoir exécutif au point mort

Si François Hollande à la bougeotte, le pouvoir exécutif semble lui au point mort. Même les Conseils des ministres ont été raccourcis. "Les cabinets ministériels ont arrêté depuis longtemps de passer des commandes aux administrations, lesquelles jouent la montre en attendant l'arrivée du nouveau pouvoir", explique un ancien conseiller, toujours au FigaroÀ l'Élysée, les réunions de cabinet, regroupant tous les conseillers du président, sont régulièrement décalées ou annulées, faute de participants. Lors de la dernière, vendredi 10 mars, on ne comptait qu'une vingtaine de participants - deux fois moins que d'habitude. 

En attendant le mois de mai, chacun peaufine son CV dans les cabinets, dans l'optique d'être embauché après le changement de pouvoir. Certains ont d'ailleurs fait l'objet d'un "recasage" au sein d'un corps prestigieux. 

"Les dossiers sécuritaires échappent, toutefois, à la mise en veille généralisée du pouvoir", précise le quotidien.

Mêmes les ministres semblent prendre le large. Toujours selon le Figaro, ces derniers seraient plus préoccupés par les législatives - où seize sont candidats ! - plutôt que par leur travail ministériel. Ainsi, le ministre de l'Agriculture  Stéphane le Foll arpente sa circonscription  du Mans dès le vendredi matin alors qu'auparavant c'était pendant les week-ends.

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