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Selon les sondages de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron l'emportait au second tour de l'élection présidentielle avec 60 % des voix, contre 40 % pour Marine Le Pen.
Mais selon Serge Galam, physicien et directeur de recherche au CNRS, la patronne du FN pourrait créer la surprise le 7 mai prochain. Comment ? Grâce à "l'absention différenciée".
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Ni un sondage, ni une prédiction mais une équation
Il s'agit ni d'un sondage, ni d'une prédiction, mais d'une équation : l'écart entre l'intention de vote déclarée dans les sondages et le vote effectif. Autrement dit, des électeurs ayant déclaré vouloir voter (avant le premier tour) pour un concurrent de Marine Le Pen dans le but de la faire battre pourraient ne pas se rendre aux urnes le 7 mai. Il faut dire que contrairement à 2002, le "Front républicain" n'est plus opérant, et la figure d'Emmanuel Macron apparaît plus clivante que celle de Jacques Chirac.
Comme l'a expliqué le physicien et directeur de recherche au CNRS au Figaro, "si 30 % des électeurs qui ont annoncé voté contre Marine Le Pen ne le font pas, elle gagnera." "Grâce à cette abstention différenciée, elle passerait de 44% d’intentions de vote à 50,25% des suffrages exprimés. Et ce, dans l’hypothèse où 10% seulement de ses propres électeurs s’abstiennent", a-t-il expliqué.
"C'est alors Marine Le Pen qui gagne l'élection avec un score de 50,07%"
Sur RMC, le chercheur a fait cette autre équation : "Si Marine Le Pen obtient 42% des voix, ce qui n'est pas impossible, contre 58 pour Macron, normalement elle perd l'élection. Mais si 90% des gens qui ont dit qu'ils votaient pour Le Pen le font, et que dans le même temps seulement 65% des gens qui annonçaient qu'il allait voter Macron le font effectivement, c'est alors Marine Le Pen qui gagne l'élection avec un score de 50,07%".
"Ce n'est pas que les sondages se trompent, précise Serge Galam, c'est qu'ils ne peuvent pas prendre en compte cette abstention inavouée. Il y a des gens qui n'osent pas dire qu'ils vont s'abstenir".
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