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Ayant remporté le département de l'Essonne ce dimanche, la droite organise la succession de la présidence du Conseil départemental. Au lendemain des élections, les 15 binômes de droite se sont réunis pour choisir le successeur du socialiste Jérôme Guedj. Candidat, Georges Tron a finalement été désavoué en faveur de François Durovray. Si l'ancien secrétaire d’État a d'abord accepté sa défaite, il a changé d'avis en fin de journée. Ce dernier est donc bel et bien en lice pour la présidence de l'Essonne, contre le candidat officiel désigné par son parti.
Georges Tron brave le vote UMP
Réunis à Évry lundi matin, les nouveaux élus de droite ont voté pour désigner le candidat officiel à la présidence de l'Essonne. Seulement, par 15 voix contre 12, c'est François Durovray qui est sorti vainqueur. A l'annonce des résultats, Georges Tron a d'abord accepté sa défaite. "Je n'ai aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche", a-t-il expliqué.
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Finalement, le maire UMP de Draveil élu dans son canton a changé d'avis. Contacté par Le Monde dans l'après-midi, M. Tron a d'abord expliqué qu'il maintiendrait potentiellement sa candidature. "Je tiens à garder ma liberté de parole", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "En l'état, je serai candidat, jeudi". Des propos qu'il a confirmés à l'AFP. "J'ai réfléchi et je ne laisserai pas passer l'Essonne de l'extrême gauche à l'extrême droite", a lancé le candidat. "Extrême gauche" renvoie ici à l'ancien président Jérôme Guedj, quand "extrême droite" désigne le candidat choisi par l'UMP, François Durovray. En effet, ce dernier est réputé proche de Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti Debout la France.
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Pénalisé par l'affaire des viols ?
D'après France 3 Île-de-France, Georges Tron a déclaré : "J'ai été pénalisé par mon affaire (…) Je peux comprendre que certains aient eu des doutes. Je les laisse avec leurs doutes". Le maire de Draveil traverse effectivement des difficultés judiciaires. Renvoyé devant les assises pour viols en décembre dernier, il est accusé d'avoir agressé sexuellement deux anciennes employées de la commune de Draveil en 2011. Avant de prétendre à la présidence de l'Essonne ce jeudi, il verra son affaire examinée par la Cour de cassation le 1er avril.
De son côté, Eric Mehlhorn, le président du groupe UMP à l'assemblée départementale qui a organisé le vote de ce lundi, déplore le comportement de Georges Tron. "Là, on remet en cause un fait démocratique", a-t-il déclaré. "Je ne peux accepter que l'on s'affranchisse des règles que nous nous sommes collectivement fixées", a martelé Eric Mehlhorn. Selon Le Parisien, Georges Tron a annoncé qu'il comptait "démissionner de la présidence de l'UMP dans le département de l'Essonne", pour être "libre de son expression".
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