Première dame : Brigitte Macron peut-elle cumuler son statut et un travail ?AFP
Brigitte Macron souhaiterait reprendre son métier de professeure de français. Mais peut-elle cumuler ce travail et son statut de première dame ?

Brigitte Macron cumularde ? Selon L'Express, la première dame envisagerait de reprendre son travail de professeure de français, auquel elle a renoncé depuis quatre ans pour se consacrer à la carrière politique de son mari.

L'ancienne amiénoise envisage, plus précisément, d'animer une "masterclass" de français destinée aux "grand décrocheurs scolaires". Son cours comporterait 53 élèves, tous jeunes adultes et sans-emploi âgés de 25 à 48 ans. Selon un conseiller de Brigitte Macron cité par BFM, les cours ne seront cependant pas dispensés de manière scolaire, "sinon on en perdra les trois quarts".

Ces cours de français devraient être donnés au tout nouvel Institut des vocations pour l'emploi, situé à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L'établissement est financé par le groupe LVMH, et proposerait aux élèves une enveloppe de mille euros en fonction de leur assiduité. Il n'est pour l'instant fait mention d'aucune rémunération de la première dame dans la presse.

Rentrée politique pour Emmanuel, rentrée des classes pour Brigitte

Au sein du comité pédagogique de cet institut, on trouvera le cuisinier Thierry Marx ou encore le rappeur Ben-J du groupe Neg'Marrons. Selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, le programme pourrait même devenir une politique publique.

Vidéo du jour

Mais Brigitte Macron peut-elle cumuler ce travail et son statut de première dame ? Contrairement aux Etats-Unis, la compagne du chef de l'Etat n'a pas de statut officiel en droit français. Elle est donc, en théorie, libre de pratiquer le métier de son choix. 

Il est cependant exceptionnel que l'épouse du président de la République travaille, celle-ci étant traditionnellement cantonnée à des actions de charité. Claude Pompidou s'était ainsi engagée en faveur de l'art contemporain, des personnes âgées, des malades hospitalisés et des enfants handicapés.

Anne-Aymone Giscard d'Estaing ne s'était pas contenté d'un rôle de bienfaisance. A la demande de son mari, elle acceptait d'effectuer des visites auprès de travailleurs dans des usines ou des mines. Danielle Mitterand, elle, s'était engagée pour la libération des prisonniers politiques à travers le monde.

Pas de statut officiel, certes, mais des dépenses assez élevées. Un rapport publié par la cour des comptes en 2019 révèlait que le budget alloué à Brigitte Macron s'élevait à 279 144 euros, payés par le contribuable, indique France Info.

"Pas question de lui allouer des crédits de l’État ou de bénéficier d’un budget annuel comme les first ladies américaines", "Ça n’est pas dans notre culture et nos usages", affirmait pourtant l’Élysée en 2017.