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La dette de l’UMP est de 74,5 millions d’euros. Les conclusions de l’audit financier sur les comptes du parti sont formelles : une cure d’austérité sera nécessaire pour faire des économies. Pire encore, le parti est condamné à augmenter ses cotisations mais surtout, à dominer les prochaines élections prévues (régionales et départementales en 2015, présidentielle et législatives en 2017) afin d’obtenir plus de dotations de l’Etat.
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Le scénario financier de la dernière chance
Au-delà de ses conclusions, le cabinet d’audit a par ailleurs présenté une batterie de mesures afin de réduire rapidement la dette tout en maintenant une activité politique raisonnable.
Pour pouvoir ne pas être en défaut de paiement auprès des banques, l’UMP va devoir augmenter son nombre d’adhérents, passant de 125 000 actuellement à plus de 150 000 en 2017. La cotisation et les frais d’adhésion des militants devront également être augmentés de 5 euros chaque année. Le prix d’adhésion serait ainsi de 40 euros en moyenne en 2017, contre 28 euros en moyenne aujourd'hui.
Autre chantier financier, les frais de fonctionnement du parti devront être significativement réduits. Ainsi, l’audit préconise de réduire la voilure en frais immobiliers (locations de locaux, nombres d’antennes du parti) afin de passer à 15 millions d’euros pour 2015 et 2016 contre 19 millions d’euros actuellement.
Le rapport de l’audit envisage par ailleurs une réduction importante des effectifs de l’UMP. La masse salariale représentant actuellement 8,2 millions d’euros, elle devrait passer à 6,9 millions d’euros si les propositions sont respectées à la règle. La direction de la formation politique devra également réduire ses effectifs afin de réaliser 1,1 millions d’euros d’économies supplémentaires.
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La victoire à tout prix
Si l’ensemble de ces préconisations sont scrupuleusement respectées par les cadres de l’UMP, la dette de l’UMP sera tout de même encore élevée : 55,2 millions d’euros, dont 27,5 millions d’euros pour le QG de la rue de Vaugirard (Paris). La vente de ce dernier pourrait faire gagner 10 millions d’euros supplémentaires. L’hypothèse a cependant été rapidement écartée par la direction du parti. Le derniers recours pour renflouer le parti reste d’importantes victoires électorales aux prochains scrutins : les régionales et les départementales en 2015, suivies de la présidentielle et des législatives de 2017.
En effet, une victoire aux deux suffrages de 2017 permettrait de réduire de manière manifeste la dette de l’UMP car les partis ont deux modes de financements : le privé, par le biais des dons et des adhésions, et le public via les dotations de l’Etat. Ces dernières sont attribuées à chaque formation politique selon ses résultats aux différents suffrages. Une voix rapporte en moyenne 1,70 euros au parti. Alors qu’en 2013, la dotation de l’UMP était de 20 millions d’euros, celle-ci devrait être réduite à partir de 2014 en raison des sièges perdus par le parti aux élections européennes. Cette source de revenu permettrait de sauver l’UMP en 2017, d'autant plus que le parti a un autre poste de dépenses à ce moment-là : les échéances du crédit contracté pour l’acquisition du siège parisien du parti que l'audit préconise de suspendre jusqu'en 2017.
La tâche de l’UMP s’annonce bien compliquée vu que le parti ne pourra dépenser que 17,2 millions d’euros pour les campagnes présidentielles et législatives en 2017. Ce plafond des 17,2 millions d'euros est fixé par le cabinet d'audit afin que la dette du parti n'explose pas et que ce dernier puisse toujours emprunter auprès des banques. Une somme bien inférieure aux 44 millions d’euros dépensés en 2006 et 2007 et aux 33 millions d’euros en 2012.