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La guerre est ouverte entre l’ancien président de la République et son ancien bras droit à l’Élysée.
Selon L e Canard enchaîné et L’Express, Nicolas Sarkozy tempêterait contre François Fillon qu’il accuse de trahisons dans l’affaire dite des pénalités à la suite de l’annulation de ses comptes de campagne pour la présidentielle de 2012. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est ressorti comme simple témoin assisté, mais il aurait pu souffrir d’une mise en examen, selon lui.
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"L’histoire dans l’histoire, c’est bien Fillon", aurait lancé le président de l’UMP avant d’expliquer qu’il avait "tous les faits, toutes les preuves". "C’est lui qui a tenté, via son avocat Sureau, de me faire mettre en examen. Et d’accélérer la procédure judiciaire par l’intermédiaire du secrétaire général de l’Élysée.", explique-t-il en faisant référence au déjeuner de François Fillon et Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de la présidence.
Toujours fâché, il menace : "Fillon, je le veux à terre et sans oxygène [...] Même si Fillon ce n’est plus un problème, car il n’est plus dans la course, les saloperies qu’il a faites ne resteront pas sans suite. Il y a des limites qu’il ne faut pas franchir, et, lui, il les a franchies allégrement."
"Je ne vais plus laisser respirer mes concurrents"
Mais le président de l'UMP ne se soucie pas des suites judiciaires de l'affaire : "Je suis persuadé que les juges vont classer l'affaire (…) La récré est finie. Les élections primaires ont été annoncées, mon nouveau parti va être lancé. La machine est en marche. Jusqu'à maintenant, j'ai fait le gentil, maintenant, je ne vais plus laisser respirer mes concurrents", aurait-il lancé devant ses affidés, le 3 avril dernier, suite à son audition devant le juge.
Quelques jours plus tôt, le soir du second tour des élections départementales, les deux hommes se seraient écharpés, à en croire L'Express de ce mercredi. Content de la victoire de l’UMP et de sa stratégie, Nicolas Sarkozy aurait lancé à François Fillon qui venait d'arriver au siège du parti : "J’ai vu juste !". Ce dernier lui aurait alors fait part de ses divergences : "Je ne suis pas d'accord avec toi sur le voile à l'université et le menu de substitution dans les cantines."
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