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Conscient que la défaite du candidat UMP à la législative partielle du Doubs allait lui être reprochée, Nicolas Sarkozy a tenu des propos acerbes à son égard et a mis en cause le triumvirat.

Le Canard Enchaîné nous apprend ce mercredi 4 février que Nicolas Sarkozy s'est immédiatement désolidarisé du choix de ce "con", comprenez le candidat UMP du Doubs, rappelant qu'il avait été désigné par le triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon, alors à la tête du parti depuis la démission en juin de Jean-François Copé.

La faute au triumviratDans des propos rapportés par Le Canard enchaîné, l'actuel président de l'UMP s'en prend à son candidat du Doubs et précise qu'il n'est en aucun cas responsable de sa nomination pour représenter le parti de droite en Franche-Comté. "Ce n'est même pas moi qui l'ai désigné ! C'est ce fameux triumvirat, les Juppé, Fillon et Raffarin, qui a choisi ce con. Et ça va me retomber dessus car la presse me hait", a-t-il indiqué. Autant dire que le candidat en question, Charles Demouge, est rhabillé pour l'hiver. Mais au-delà de cette injure, Nicolas Sarkozy souligne un fait avéré, ce choix ne lui incombe pas. La candidature de Charles Demouge a effectivement été reconduite sous la direction du triumvirat provisoire à la tête du parti entre juin et novembre 2014. Pas sûr cependant que ces faits justifient de tels propos.

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Nicolas Sarkozy se soucie de la presse

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Mais les propos obtenus par Le Canard Enchaîné  mettent en avant une autre caractéristique de l'ex-chef d’État : sa crainte de la presse. "On va dire que depuis 2012, l'UMP avait gagné 12 législatives partielles sur 12 et qu'il a suffi que je prenne le parti pour que le candidat UMP soit éliminé au premier tour. Mais moi, je n'y suis pour rien", dit-il. Et sur le premier point, il n'a pas tort. Quelles que soient les raisons de la défaite de l'UMP, la désignation du candidat ou l'arrivée de Nicolas Sarkozy, elle intervient juste après le retour de l'ancien président de la République. Preuve que son "come-back" à la direction du parti n'a pas eu l'effet escompté.

Le bouc émissaireCharles Demouge, vaincu au premier tour des législatives partielles dans le Doubs, a été la cible de nombreux cadres de l'UMP. Hormis Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi a déploré dans le JDD un candidat qui "n'était pas à la hauteur de l'enjeu". De son côté, le député UMP Jean-François Mancel l'a qualifié de "médiocre" dans un de ses tweets. 

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