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Pierre Jacquemain ne fait aujourd’hui plus partie de l’équipe de Myriam El Khomri. Mais pendant plusieurs mois, il a travaillé comme proche conseiller de la ministre. Une période pendant laquelle il a eu le temps de découvrir les coulisses de son ministère mais aussi, et surtout, de la loi Travail. Libéré de ses obligations depuis qu’il a démissionné mi-février, le socialiste ne se prive plus de dire ce qu’il pense. Au cours d’un long entretien récemment accordé à Marianne, il a ainsi raconté que toute la politique menée par Myriam El Khomri lui était dictée par Manuel Valls. "C’est un beau ministère, qui s’est malheureusement détourné de sa mission première : défendre les salariés dans un contexte économique troublé. Au départ, je pensais que je serais utile, a-t-il expliqué. J’ai peu à peu compris que nous perdions la bataille. En réalité, la politique du ministère du Travail se décide ailleurs, à Matignon. C’est le Premier ministre qui donne le ton".
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Une "erreur historique" et une "régression en matière de droits sociaux"Pierre Jacquemain s’en est ensuite pris au projet de réforme du droit du travail. Selon lui, non seulement, le projet de loi final ne reflète pas les "avancées" obtenues par la ministre à l’issue de sa "concertation fructueuse avec les partenaires sociaux", mais en plus, son résultat n’est pas la hauteur. "Le compte personnel d’activité n’est qu’une coquille vide, a-t-il raillé. A qui veut-on faire croire que la dématérialisation des fiches de paie est une grande avancée sociale ?". Loin de mâcher ses mots, le socialiste a même dénoncé une "erreur historique" et une "régression en matière de droits sociaux". "C’est un non-sens économique, parce qu’il nest pas prouvé que cette loi créera de l’emploi. C’est enfin un non-sens politique car quand on se dit de gauche, quand on s’estime progressiste, je ne vois pas comment on peut soutenir un tel texte", a-t-il encore énuméré.
Mais si l’ancienne "plume" de Myriam El Khomri est remonté contre ce le projet de loi travail, il a en revanche tenu à saluer la ministre : "C’est une militante de gauche que j’ai toujours respectée" et une femme "d’une grande ambition".
En vidéo - Les efforts vains de Myriam El Khomri pour défendre sa réforme