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"Rien ne s'oppose à ce que les Français se déplacent aux urnes", a assuré Emmanuel Macron lors de son allocution diffusée sur France 2, jeudi 12 mars 2020, à 20 heures. Le président de la République souligne que "les services de l'État ont bien organisé les choses" et que les élections auront alors bien lieu, indique BFMTV. La chaîne d'information rapporte également que le président juge ainsi, essentiel "d'assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions", malgré cette période compliquée pour les Français.
Le Figaro détaille cependant qu'Emmanuel Macron aurait subi des pressions venant de la droite, pour empêcher l'annulation du scrutin. Ainsi, Gérard Larcher, président du Sénat, aurait signifié son refus d'un report de l'élection, lors d'un entretien téléphonique jeudi 12 mars 2020.
Selon le quotidien, c'est même un trio de personnalités politiques de droite qui auraient fait pression sur le président de la République pour empêcher à tout prix un décalage des élections. Avec le président du Sénat, François Baroin et Christian Jacob sont ainsi évoqués dans cette affaire. "Si vous reportez les élections municipales, alors je dirai publiquement que je suis totalement opposé à ce report", lui a expliqué le président du Sénat, vers 17 heures.
Pression ou décision ?
Christian Jacob, le président des Républicains, en a également profité pour critiquer vivement la politique du gouvernement dans la gestion de l'épidémie de coronavirus. Pour lui, "rien n'a été organisé", au niveau de la prise en charge des enfants à la suite de la fermeture des écoles, rapporte Le Figaro. Par ailleurs, ce dernier "regrette que tous ces sujets n'aient pas été abordés par le Premier ministre qui nous recevait jeudi matin avec à ses côtés les ministres des Collectivités, de l'Intérieur, de la Santé".
Si ces pressions ont peut-être poussé le président à maintenir les élections, France Info souligne de son côté que ce sont les scientifiques qui ont donné leur aval, pour que celles-ci soient maintenues. En effet, Emmanuel Macron assure avoir pris sa décision après consultation de ces derniers. Ils considèrent que "rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes", a exposé le président.