Moscovici au courant pour Cahuzac : il n’y a aucun élément probantabacapress
Accusé par le magazine Valeurs actuelles d'avoir été mis au courant de l'existence du compte suisse de Jérôme Cahuzac dès décembre dernier, Pierre Moscovici s'est de nouveau défendu. Deux parlementaires ont mené leur enquête à Bercy quant à une éventuelle enquête secrète de Bercy sur la question. Ils n'ont rien trouvé de probant.

En pleine tempête depuis les aveux de Jérôme Cahuzac sur l’existence de son compte en Suisse, Pierre Moscovici se défend d’avoir été au courant et d’avoir couvert son ministre. Ce jeudi, le magazine Valeurs actuelles a de nouveau accusé le ministre de l’Economie et des Finances d’avoir été mis au courant en décembre dernier, après, selon le magazine, une enquête secrète de Bercy menée auprès des autorités suisses pour obtenir des informations.

Pas de mission secrète en Suisse

« Grâce aux excellentes relations nouées entre les hauts fonctionnaires du fisc français et les autorités suisses à l'occasion d'affaires politico-financières sensibles (...) la réponse parvient, semble-t-il, avant le 31 décembre » écrit Valeurs actuelles. « Une réponse fort désagréable pour le ministre délégué au Budget, poursuit le journal : oui, il a bien détenu un compte en Suisse à l’UBS ». Pierre Moscovici s’est une nouvelle fois défendu hier dans un communiqué officiel.

« L'administration fiscale n'a jamais diligenté, contrairement aux affirmations mensongères de Valeurs actuelles, de vérification en terre helvétique, ni a fortiori de mission secrète en Suisse pour vérifier les informations de Mediapart » a réaffirmé le ministre, qui a encore une fois martelé devant les sénateurs « avec la plus grande force, avec la plus grande fermeté, que ces allégations sont mensongères ».

Des réponses cohérentes mais peu convaincantes

Ce jeudi après-midi, Philippe Marini et Gilles Carez, les présidents UMP des Commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat se sont rendus à Bercy afin d’effectuer des vérifications. Leur fonction leur a permis d’avoir accès à tous les documents de l’administration fiscale française. Ils se sont également entretenus avec Bruno Bézard, le patron du fisc.

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A leur sortie, les deux parlementaires ont déclaré à la presse qu’ils n’étaient pas totalement convaincus, mais, n’ayant rien trouvé de suspect, qu’il était « peu probable » qu’une mission secrète ait été diligentée en Suisse. « On nous a donné des réponses très cohérentes mais peu convaincantes » a indiqué Philippe Marini. De son côté, Pierre Moscovici a confirmé qu'il allait porter plainte contre le magazine Valeurs actuelles pour diffamation.