De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dans de nombreux sondages, les hommes politiques apparaissent discrédités, notamment ceux qui se sont déjà présentés à l’élection présidentielle de 2012. Pourtant, Nicolas Sarkozy, François Hollande ou encore Marine Le Pen peuvent compter sur le soutien indéfectible de citoyens prêts à tout pour voir leur politicien gagner.
Denis Viscovo, se lève à 5 heures du matin pour Nicolas Sarkozy
C’est ainsi le cas de Denis Viscovo, 44 ans, encarté chez les Républicains depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Si l’homme ne colle pas des affiches comme un simple militant, il milite ardemment sur Internet. Derrière son ordinateur, le quadragénaire alimente régulièrement les réseaux sociaux de messages de soutiens pour Nicolas Sarkozy. Mais outre une page Facebook, deux blogs – ToutSarkozy et fidèles sarkozystes – Denis Viscovo est le plus actif sur son compte Twitter au titre sans équivoque : @Fidèlesarkozyste.
"Je soutiens Nicolas Sarkozy depuis la campagne présidentielle de 2007, nous explique ce militant 2.0. Pour l’instant, je me limite uniquement aux réseaux sociaux mais j’espère être remarqué un jour par Nicolas Sarkozy lui-même ou par son équipe de campagne." En plus de soutenir son candidat, l’homme a une ambition cachée : "Mon rêve est d’être connu et reconnu de Nicolas Sarkozy !" Et pour ça, l’homme au chômage depuis 2015 se lève à 5 heures du matin et fait le tour de l’actualité afin d’alimenter ses comptes, jusqu’à 20 heures le soir. Un quotidien de militant qui ne semble pas effrayer sa femme, elle aussi partisane de l’ancien président.
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Pourquoi Nicolas Sarkozy et pas un autre ? "Je le soutiens parce qu’il a ce courage de dire haut et fort ce que beaucoup de Français et politiques pensent tout bas. Lorsqu’il parle, j’ai l’impression qu’il lit dans mes pensées", explique Denis Viscovo. Un brin superstitieux, le quadragénaire a décidé de jeter son petit poster "La France forte" datant de la campagne présidentielle de 2012, afin de ne pas lui porter malheur pour 2017.
Guillaume Girault, 19 ans, "reste fidèle au président"
Dans le camp adverse, Guillaume Girault, 19 ans, est tout autant assidu à faire gagner François Hollande pour 2017. Il ne fait pas partie du PS, n'est pas un hollandisme de toujours, mais il soutient le président depuis le début de son mandat. L'étudiant anime les pages "Soutiens de Hollande" sur Twitter et Facebook. "Je fais beaucoup de recherche sur son actualité, sur ce que disent les médias... environ pendant 1 heure et demie chaque jour". Guillaume Girault n'a rencontré qu'une fois le président : "Lors du défilé du 14 juillet 2016 lorsqu'à la fin il est venu proche des grilles", précise-t-il pour montrer l'empathie de son homme politique favori.
"Je reste fidèle au président car dans le fond il reste quelqu'un de très humain, avec une raison d'être qui est de lutter contre la pauvreté, nous expose le jeune homme. Il a toujours tenu le cap malgré les épreuves qui se sont présentées à lui durant son quinquennat." "Aujourd'hui, ses réformes apportent déjà quelques fruits, et ce n'est que le début car comme je souhaite le rappeler, une politique menée peut avoir des effets quelques années plus tard (exemple de la hausse du chômage qui est due pour 1/4 à la politique de Nicolas Sarkozy)", tacle-t-il au passage.
Yann Lemataf, le gars de la Marine
A l'opposé, le Front national peut compter sur le soutien de Yann Lemataf, aka LeMataf#Marine2017 sur Twitter. Sur son compte, ce vétéran de la marine nationale affiche plus de 16 000 tweets peu ou proue de soutien à Marine Le Pen. "J'ai toujours soutenu le Front national mais depuis que Marine est à la barre c'est encore plus vrai", nous explique-t-il. Mais si l'ancien militaire n'a pas sa carte au FN, la présidentielle semble le galvaniser, et il a prévu de s'inscrire au parti frontiste en 2017.
En attendant, celui qui fait affiche fièrement la devise "Honneur, Valeur, Patrie, Discipline" sur son compte Twitter, s'affaire à défendre la présidente du FN sur les réseaux sociaux. "Je suis tout ce qui touche au FN, j'évite la plupart des médias qui ont oublié depuis longtemps ce qu'est le journalisme", dénonce-t-il. Pour s'informer, Yann Lemataf consulte des sites de "réinformation", comme ils se surnomment, et de la mouvance identitaire, comme Fdesouche, mais aussi ce qu'il voit dans la rue.
Mais pourquoi Marine Le Pen est pas quelqu'un d'autre ? "Marine Le Pen est la seule à pouvoir redresser ce pays, elle n'est liée à personne, elle à tous mon soutien", conclut ce "gars de la Marine".
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