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Emmanuel Macron était sur TF1, ce jeudi midi, dans le JT de 13h présenté par Jean-Pierre Pernaut. Le président venait s’expliquer sur les choix politiques entrepris depuis son arrivée à l’Elysée, il y a bientôt un an.
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"Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille"
Ce n’est pas le sujet par lequel le président de la République a commencé, mais c’est sans doute celui sur lequel il a le plus insisté. "Je n’ai jamais pris un retraité pour un portefeuille", a-t-il asséné, assurant son interlocuteur qu’il était conscient de l’effort qu’il demandait aux retraités. Un effort pour lequel, il l’a martelé, il souhaite les remercier. "Cet effort, je l’ai annoncé en campagne", a-t-il dit avant de le justifier. "Vous avez cotisé toute votre vie, mais pour payer la retraite de vos aînés, pas la vôtre, c’est la beauté du système français. Votre génération est à la retraite et quel est le problème ? Votre génération va vivre beaucoup plus à la retraite alors qu’il y a moins d’actif et du chômage de masse depuis 30 ans". Cet effort est nécessaire, selon le président, pour pouvoir financer les retraites d’ici 5 à 10 ans.
Face aux accusations de "souverain mépris" et d’abandon présenté dans le JT de Jean-Pierre Pernaut, Macron a fait savoir qu’il trouvait les propos blessants et qu’il n’avait jamais dit de propos méprisants.
Taxe d'habitation : l'Etat remboursera aux communes tout ce que le contribuable ne paiera pas
Pour Emmanuel Macron, la taxe d’habitation est "l’impôt le plus injuste qui soit". Il a donc réaffirmé son ambition de la supprimer pour tous les français, estimant que "si un impôt est mauvais pour 80% des Français il l’est pour tous." Cette déclaration aurait de quoi faire peur aux communes, mais le chef de l’Etat a été clair : "c’est faux de dire que les communes vont perdre de l’argent. Tout ce que le contribuable ne paiera pas, l’Etat le prendra en charge". Il ne faut pas raconter des "carabistouilles" aux Français, jugeait-il juste avant.
"Je ne méprise pas les cheminots, mon grand-père l’était !"
Le chef de l’Etat s’est également exprimé sur la grève des cheminots. A cette occasion, il a rappelé qu’il comptait aller jusqu’au bout et que ne pas le faire serait faire preuve d’une "hypocrisie collective". Il a également déploré qu’on dresse les Français les uns contre les autres en avançant que les cheminots étaient privilégiés. "Je ne méprise pas les cheminots, je sais ce que c’est un cheminot. Mon grand-père l’était. Ils ne sont pas des privilégiés. Ils ont des avantages et des contraintes", a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron est-il le président des riches ?
Ce n’est pas un secret, Emmanuel Macron est souvent perçu comme le président des villes et des riches. Il a contesté cette image lors de l’interview. "Je suis le président de tous les Français. Les riches n’ont pas besoin de président, ils s’en sortent très bien tout seul. Je suis le président de tout le monde mais je ne montre personne du doigt", indique-t-il à Jean-Pierre Pernaut et au téléspectateurs. Il aussi tenu à souligner que l’opposition France des villes et France des champs était très simplifiée. "Il y a la France des métropoles ou la situation est correcte, mais aussi la France des quartiers ghettoïsées, des villes périphériques pour lesquelles c’est difficile, des campagnes qui perdent des habitants et de celles qui développent leur agriculture." Pour lui, l’opposition binaire ne fonctionne donc pas.
"Pas d’examen en chocolat dans la République"
L’entretien s’est terminé sur une rapide discussion concernant l’autorité de l’Etat, l’expulsion de la ZAD et les occupations d’universités. "Les universités occupées ne sont pas très nombreuses et elles le sont beaucoup par des professionnels du désordre", a-t-il jugé. Avant de rappeler aux étudiants qui ne révisent pas assez qu’il n’y a "pas d’examen en chocolat dans la République". Une plaisanterie aux allures de piques qui, visiblement, semble faire un flop, à en croire les internautes.