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Invitée ce matin sur Radio Classique, Marine Le Pen a indiqué avoir dressé une liste de potentiels ministres en cas de dissolution puis de victoire du FN aux legilstatives.

Alors que l’exécutif rejette avec force l’hypothèse d’une dissolution, Marine Le Pen se tient prête. La présidente du Front National, en cas d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale suivie d’une encore plus éventuelle victoire du Front National aux élections législatives qui en découleront, pourra compter sur une équipe gouvernementale.

C’est en tout cas ce qu’elle a dit ce mardi matin sur les ondes de Radio Classique interrogée par Guillaume Durand comme ceci a été relevé par nos confrères du Lab. À l’évocation du journaliste de la composition d’un "shadow cabinet" sur lequel elle pourrait compter si elle était menée au pouvoir, la présidente du Front National a répondu : "Bien entendu Monsieur Durand. Il y a des gens autour de moi".

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Et l’eurodéputée frontiste de rajouter : "Ce que je peux vous dire c'est qu'entre Monsieur Sulzer, Madame Melin, le professeur Lebreton... Entre Monsieur Chauprade... Il y a énormément de gens au FN qui sont prêts à prendre leurs responsabilités, qui ont des compétences qui sont reconnues dans leur milieu". Parmi ces potentiels "ministres", certains ont publiquement affiché des divergences avec la ligne politique du parti d'extrême droite.

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Comme l’indique Le Lab, Aymeric Chauperade a récemment pris des positions qui ont suscité de vifs débats au sein du Front National. Positions qui, au passage, contrarient les efforts de diabolisation consentis par Marine Le Pen.

En effet, cet eurodéputé a par exemple préconisé d’"éliminer les 1.000 jihadistes disposant de la nationalité française partis combattre en Syrie et en Irak" et a également défendu une thèse conspirationniste liée aux attentats du 11 septembre 2001 dans un texte consacré à la "question islamique". En outre, il s’était heurté à Marine Le Pen en appelant à une intervention française dans le Kurdistan irakien pour venir en aide aux Chrétiens d’Irak alors que le FN est officiellement conter le principe d’ingérence...

Mais qu'importe, la présidente du FN se dit prête à gouverner et avait même envisagé le scénario d'une cohabitation avec François Hollande le 2 septembre dans les colonnes duMonde.