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Samedi, Nicolas Sarkozy s’est clairement prononcé en faveur de l’abrogation de la loi Taubira portant sur le mariage pour tous. Une prise de position attendue, deux mois après son grand retour dans l’arène, mais qui depuis suscite une vague de critiques. De nombreuses voix se sont en effet élevées à gauche, mais aussi à droite de l’échiquier, pour dénoncer ses propos.
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"Si je comprends bien, il est dans une salle, il prononce une phrase, la foule présente dans la salle dit autre chose et lui finit par dire comme la foule. Ce n’est pas du tout ma conception de la politique", a ainsi raillé Bernard Cazeneuve, dès dimanche au micro du "Grand Rendez-vous" Europe1/Le Monde/i>Télé. "C’est un peu deux mariages et un enterrement pour Nicolas Sarkozy", a-t-il ensuite ajouté faisant référence au discours de l’ex-président devant les militants du Sens commun – "Je veux un mariage pour les homosexuels, un mariage pour les hétérosexuels, qui tiennent compte justement de la différence, parce que ce n’est pas la même chose".
"Une nouvelle forme de ségrégation"?D’autres membres de la majorité lui ont rapidement emboité le pas, à l’instar du Parti socialiste, lequel a accusé Nicolas Sarkozy de vouloir "flatter les instincts les plus réactionnaires de sa base militante". Selon ses cadres, l’ancien locataire de l’Elysée chercherait ainsi "une nouvelle forme de ségrégation". De son côté, le secrétaire national au Parti communiste française, Pierre Laurent, y a vu un "coming out homophobe".
Une proposition par "humainement réaliste"Mais si les critiques de la gauche étaient quelque peu prévisibles, celles de la droite l’étaient un peu moins. D’autant que celles-ci ont parfois été virulentes. "Je ne suis pas d’accord avec cette orientation. L’abrogation de loi Taubira n’est ni souhaitable ni possible (…) Je n’aurais pas fait cette loi comme ça – je n’ai pas aimé notamment la méthode, qui a cherché à cliver les Français – mais elle est faite. Et je ne crois pas qu’il soit souhaitable de l’abroger", a en effet déploré Nathalie Kosciusko-Morizet ce lundi sur Europe1. Même Nadine Morano, qui figure pourtant parmi les plus fidèles soutiens de Nicolas Sarkozy, est montée au créneau contre lui.
Estimant que la proposition de l’ex-président n’était pas "humainement réaliste", l’ancienne ministre Valérie Pécresse s’est quant à elle montrée fataliste sur i