Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Emmanuel Macron ne marchera pas, mais sera présent "par le cœur et par la pensée" a annoncé l'Elysée ce week-end, et ce après une longue hésitation. Le président de la République ne s'est pas rendu à la "grande marche civique" contre l'antisémitisme, organisée dimanche 12 novembre à Paris.
"Je n'ai jamais été à une manifestation quelle qu'elle soit"
Il a été interpellé samedi dernier lors des commémorations de l'armistice de 1918 par Yaël Perl Ruiz, une arrière-petite-fille du capitaine Dreyfus. Face à cette interpellation, le chef de l'Etat a rappelé que son rôle était de "bâtir l'unité du pays" face à la recrudescence des actes antisémites, avant de dénoncer "beaucoup de confusion" et de "récupération" politiques autour de l'organisation de l'événement. "Mon rôle est de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines", a-t-il ajouté, rapporte l'AFP et FranceInfo.
"Je n'ai jamais été à une manifestation quelle qu'elle soit", a également justifié Emmanuel Macron. Il est effectivement rare qu'un président en exercice batte le pavé avec d'autres manifestants, mais cela est déjà arrivé à deux reprises. Pour rappel : en mai 1990, François Mitterrand a participé à un rassemblement contre le racisme et l'antisémitisme après les profanations de tombes juives à Carpentras (Vaucluse). Et en 2015, François Hollande a défilé à son tour en compagnie de nombreux chefs d'Etat, après les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo et contre le magasin Hyper Cacher.
Une absence très critiquée
La présence d'Elisabeth Borne et d'une dizaine de membre du gouvernement n'a pas suffi pas à faire taire les critiques d'une partie de la classe politique, relaie FranceInfo. Le président des Républicains, Eric Ciotti, a dénoncé sur le réseau social X "une faute" du chef de l'Etat, en estimant que le combat contre l'antisémitisme "doit dépasser le 'en même temps' permanent". A l'extrême droite, Eric Zemmour non plus n'a pas manqué l'occasion de critiquer la décision du président de la République. "'Son rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays'.
Les associations de lutte contre l'antisémitisme ont également réagi. Dans sa justification, Emmanuel Macron a défendu une approche "universaliste" contre ce fléau. "C'est un combat universaliste", a martelé, samedi sur BFMTV,Mario Stasi, le président de la Licra. "A ce titre-là, il aurait dû être présent. Si c'est un combat universaliste, on dépasse les combats politiciens". Enfin, l Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a estimé que sa présence aurait rendu le moment encore plus historique.