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Sous le feu des critiques depuis que la déchéance de la nationalité pour les binationaux en cas de terrorisme a été inscrite dans le projet de réforme constitutionnelle, Manuel Valls n’en finit pas de justifier le bien-fondé de cette mesure. Lundi, c’est sur Facebook que le Premier ministre a sorti sa dernière cartouche. Dans une tribune, il a ainsi affirmé que, contrairement à ce qu’assure une partie de la gauche, la déchéance de la nationalité "n’est pas une mesure d’extrême-droite" et que "ce principe existe dans de nombreux pays démocratiques proches de la France : en Grande-Bretagne, au Canada, en Suisse, aux Pays-Bas". Sûr de lui, le chef du gouvernement a poursuivi en rappelant que "le même débat existe en Belgique" et "qu’en Allemagne, la question ne se pose même pas puisque la binationalité n’y est pas autorisée".
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Problème : Manuel Valls s’est trompé à propos de l’Allemagne. Outre-Rhin, la binationalité est en effet autorisée. Elle l’a même toujours été pour les ressortissantes de l’Union européennes et de Suisse, et l’est récemment devenue pour les autres étrangers. En Allemagne, cette nouvelle loi adoptée il y a un peu plus d’un an concerne notamment les millions d’immigrés turcs qui s’y sont installés.
"Il faut de toute urgence que Manuel Valls retourne à l’école"Une bourde qui n’a pas échappé à Daniel Cohn-Bendit. D’autant que ce dernier a la double nationalité (française et allemande) et que c’est "Bernard Cazeneuve lui-même qui (l’)a appelé pour (lui) annoncer". Interrogé par Libération l’ancien eurodéputé a ainsi estimé qu’il fallait "de toute urgence que Manuel Valls retourne à l’école". Un autre élément aurait également dû éveiller Manuel Valls sur la binationalité en Europe. En effet, au sein même du gouvernement, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, Matthias Fekl, jouit lui aussi de la double nationalité franco-allemande.
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