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Ainsi qu’ils l’avaient fait l’année dernière pour la primaire de la droite et du centre, David Pujadas et Léa Salamé vont recevoir les candidats de la primaire de la gauche sur le plateau de "L’Emission Politique" sur France 2. Jeudi soir, c’était le tour de Manuel Valls. Pendant près de deux heures, l’ancien Premier ministre a ainsi défendu son programme pour 2017. Selon un sondage Harris Interactive dévoilé en direct, 29% des Français se sont dits convaincus par son intervention. Un score qui monte à 45% chez les sympathisants de gauche mais ne permet cependant pas à Manuel Valls de faire mieux que Benoît Hamon et Arnaud Montebourg avant lui.
"On m’a imposé le 49.3"
Très critiqué pour son recours à l’article 49.3 de la Constitution pendant son mandat de Premier ministre puis, par sa volonté de le supprimer s’il venait à être élu président, Manuel Valls a tenu à clarifier la situation. "On m’a imposé le 49.3", s’est-il justifié, rejetant l’usage répété de cet article controversé sur "ceux qu’on appelle les frondeurs", les députés socialistes en désaccord avec la politique du gouvernement. "J’ai bien compris (…) ce que cela donnait comme sentiment de brutalité, d’autant qu’il a fallu l’utiliser dès le début de la discussion parlementaire, a-t-il ajouté. On doit tirer des leçons de l’expérience".
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L’islam en France
Face à une jeune femme musulmane, Manuel Valls a expliqué sa position par rapport à l’islam en France. "La France est un pays aux racines chrétiennes, c’est un pays où l’islam es la deuxième culture, dont l’islam fait partie de notre identité intime", a-t-il d’abord posé, avant de s’en prendre au port du voile dans l’espace public. "Je m’inquiète d’une mode, qui est celle d’un voile qui est revendiqué. (…) Je ne confonds pas le voile des mamans, des grands-mamans, un voile traditionnel, (et) un voile porté comme un étendard politique, a-t-il poursuivi. Le message vis-à-vis de ces jeunes femmes et de ces jeunes filles, (…) dans ces quartiers populaires où il y a ce machisme, cette influence du salafisme".
"Je n’ai jamais été un libéral"
Accusé d’avoir faire volte-face concernant la suppression de l’ISF à laquelle il est désormais opposée – il y était favorable lors de la primaire de 2011 – Manuel Valls a assuré n’avoir "jamais été un libéral". La gauche a "trop cédé" à "la puissance du marché, à des forces de l’argent, au libéralisme", a martelé même martelé celui qui se rêve à l’Elysée en mai.
Echange tendu avec Philippe Martinez, de la CGT
Le passage de Manuel Valls dans L’Emission Politique a également été marqué par son échange tendu avec l’invité surprise, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. "Comme vous, je visite aussi de nombreuses entreprises", a entamé le candidat. "Moins que moi, moins que moi", l’a coupé le syndicaliste. - "Bien sûr chacun son métier", lui a répondu Manuel Valls- "Pour moi ce n’est pas un métier"- "Monsieur Martinez ne jouez pas avec les mots. Pour moi non plus ce n’est pas un métier, c’est une mission et une passion".