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En usant d'un stratagème (légal), le Premier ministre a fait en sorte que le départ d'un député socialiste n'aboutisse pas à une nouvelle élection… que le PS aurait pu perdre.

François Hollande et Manuel Valls auraient-ils peur d’affronter le suffrage universel ? C’est en tout cas l’avis de l’opposition, vent debout depuis que le départ du député (PS) de l’Isère François Brottes pour prendre la tête de RTE (Réseau de transport d’électricité, une filiale d’EDF) a été acté. Et le décret du Premier ministre paru ce mardi au Journal Officiel (article 35), n’est pas pour les rassurer…

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En effet, Manuel Valls vient d’effectuer un petit tour de passe-passe légal (article 176 du Code électoral) en prolongeant la mission "temporaire" du parlementaire sur la sécurité et l’approvisionnement électrique, débutée en février. Or, un parlementaire en mission peut être automatiquement remplacé par son suppléant dans les 6 mois, sans qu’une élection législative partielle n’ait lieu.

"Si la droite avait ça, j’aurais crié au conflit d’intérêt !"

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Déjà, lors de l’annonce fin juillet du départ de François Brottes pour rejoindre RTE, l’opposition et une partie de la majorité avaient crié au scandale. "Si la droite avait fait cela, j’aurais crié au conflit d’intérêt !", s’était exclamé au Lab un membre de la majorité. Cette fois-ci, c’est au tour de ténors de la droite de crier à la "manœuvre" et de dénoncer la couardise du gouvernement.

Il faut dire que la majorité socialiste n’a pas vraiment brillé lors des dernières élections législatives partielles. Sur les 14 élections organisées depuis 2012, le PS en a perdu 12…

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