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Après la démission, le temps des révélations choc. Dans "Ils ont tué la gauche" (Fayard), en librairie depuis mecredi, Pierre Jacquemin, ancien conseiller de Myriam El Khomri, décrit cette dernière comme absente des travaux sur la loi qui porte pourtant son nom.
Selon Pierre Jacquemin, le "véritable ministre du Travail" c'est Pierre-André Imbert, le directeur de cabinet de Myriam El Khomri, qui quittera ses fonctions en septembre pour rejoindre l'Inspection générale des finances (IGF). "Le projet de loi Travail, c'est lui. C'est lui, à travers l'autorité politique de Manuel Valls et non de sa ministre", écrit son ancien conseiller, démisionnaire en février dernier.
Une loi préparée loin de Myriam El Khomri
"En bon porte-parole de Matignon", le directeur de cabinet "transmet les recommandations auprès des deux expertes en droit du travail, à savoir la directrice adjointe de cabinet et la conseillère en droit du travail", écrit Pierre Jacquemain. L'une d'elles lui aurait "confié, dépitée, au retour des vacances de Noël, que cette loi ne servirait à rien". "Le projet de loi avait été rédigé en chambre" par "l'équipe techno", "loin du regard de la ministre du Travail" et sans que la plupart de ses conseillers ne soient consultés, affirme-t-il.
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Et selon lui, "dans la coulisse, la ministre du Travail n'adhérait pas aux arbitrages de Matignon, qu'il s'agisse de l'inversion de la hiérarchie des normes, du licenciement économique ou même du plafonnement des indemnités prud'homales (par la suite abandonné)", car "ces mesures sont l'oeuvre d'Emmanuel Macron".
Elle taxe François Hollande d"'amateur" en privé
Pierre Jacquemin écrit que Myriam El Khomri lui a confié qu'elle avait pensé démissionner. Dans son livre, son ancien conseillier - qui ne cache pas être à la gauche de la gauche - n'hésite pas à égratigner son ancienne supérieure. Selon lui, elle a "renié ses propres convictions" et "trahi ses ami-e-s, celles et ceux qui l'ont portée intellectuellement et politiquement". Elle aurait aussi "progressivement tourné le dos" à François Hollande, "le taxant "d'amateur" en privé".
Interrogé par l'AFP, le ministère du Travail n'a pas souhaité réagir.
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