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Inévitablement, après avoir forcé le passage de la loi Macron en utilisant l'article 49-3, le gouvernement s'exposait à une motion de censure. C'est chose faite puisque les députés UMP et UDI en ont immédiatement déposé une. Si le vote des députés ce jeudi pourrait faire chuter le gouvernement de Manuel Valls, il y a pourtant peu de chance que cela arrive.
Une motion de censure UMP-UDI, et communiste
Après que le gouvernement a engagé sa responsabilité, le groupe UDI associé à celui de l'UMP a déposé une motion de censure. De leurs côtés, la député de la Nouvelle Donne ainsi que divers députés communistes ont proposé une "motion de censure de gauche", rapporte Le Monde. Embarrassés à l'idée de voter la motion de droite, ils n'ont cependant pas réussi à réunir les 58 signatures requises et voteront donc celle proposée par l'UMP. Une situation qu'a regrettée Jean-Luc Mélenchon au micro de France Info : "moi, je n'aurais pas fait ça. Qu'est-ce qu'on va aller se fourrer avec la droite ?". Sur BFMTV, Florian Philippot a évoqué le probable vote de la motion de censure par Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. Ainsi, d'après les calculs d'Europe 1, 250 voix seront en faveur du recours.
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Des frondeurs raisonnables
S'ils sont en partie responsables de l'utilisation de l'article 49-3, les frondeurs n'ont aucun intérêt à voter la motion de censure qui aboutirait à la chute de leur gouvernement. Si tel était le cas, beaucoup perdraient leur siège de député. De plus, Stéphane Le Foll a annoncé des sanctions dans le cas où un député socialiste voterait la motion de censure. Au micro d'Europe 1, le porte-parole du gouvernement a prévenu qu'un tel socialiste n'aurait "plus sa place au PS", avant d'ajouter : "voter avec l'UMP (…) ce serait quand même un problème majeur".
Un faux suspense
Tout compte fait, les 274 députés socialistes ne voteront a priori pas la motion de censure. De leur côté, les opposants à la loi Macron sont au nombre de 250, en-dessous de la majorité absolue (289 voix) nécessaire pour faire chuter le gouvernement. Un constat que Manuel Valls savait d'avance : sur les 82 précédentes motions de censure engendrées sous la Vème République, aucune n'a abouti.
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