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Les téléphones portables de Jean-François Copé, Brice Hortefeux et plusieurs membres de la famille Daussault ont été piratés durant plusieurs semaines, révèle ce mardi le Canard Enchainé. Brice Hortefeux a déjà fait savoir qu'il allait porter plainte.

© abacapressTéléphones piratés, messageries écoutées, messages supprimés… Le Canard Enchainé de ce mardi révèle que les téléphones portables de Brice Hortefeux, Jean-François Copé, ainsi que plusieurs membres de la famille Dassault avaient été la cible de piratage. Au total, une quinzaine de personnes auraient été victimes des malfrats. Selon le journal, les pirates ont réussi à entrer dans les messageries et à se procurer les codes de sécurité permettant d’écouter les messages à distance. Plusieurs auraient ainsi été supprimés. Les malfaiteurs auraient également réussi à enregistrer les coordonnées des personnes qui laissaient leur numéro, dont celles de François Fillon et Nadine Morano, et auraient tenté de soutirer de l’argent à plusieurs membres de la famille Dassault.

Les écoutes ont duré un mois et demi
Brice Hortefeux a confirmé les faits. « C'est vrai. J'ai été informé il y a une quinzaine de jours par la police qu'une forme d'écoute illégale de mon téléphone avait été mise en place, qui portait sur la messagerie » a-t-il expliqué. « Je n'en sais pas beaucoup plus parce que je n'ai pas encore été entendu. Cela a duré environ un mois et demi » a précisé l’ancien ministre de l’Intérieur. Il a également fait savoir qu’il allait porter plainte, et confirmé que Jean-François Copé avait lui aussi été victime des pirates.

Trois suspects arrêtés
Trois personnes auraient été arrêtées et placées en détention il y a une quinzaine de jours, avant d’être libérées trois jours plus tard. Toutes seraient originaires de Corbeil-Essonnes, ancien fief de Serge Dassault de 1995 à 2009. Selon le Canard Enchainé, elles auraient indiqué avoir participé en 2009 à l’achat de votes au profit de Jean-Louis Bechter, et en l’échange de 100 000 euros. En mars dernier, une information judiciaire pour achat de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux avait été ouverte afin d’enquêter sur les campagnes municipales entre 2008 à 2010. Interrogé par l’AFP, Jean-Louis Bechter a dénoncé des « fantasmes ». Indiquant n’en avoir « strictement rien à foutre », il a rappelé qu’il avait été élu avec 800 voix d’avance.