Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
"Il s'est senti piégé", explique Le Point, qui revient dans sa rubrique "Les indiscrets" sur le dernier selfie à avoir profondément énervé le président de la République. Pris le 18 février 2020, alors qu'il était en visite officielle à Mulhouse, il a largement fait polémique, notamment auprès des élus et des électeurs de droite. En cause ? La présence, sur le cliché, d'une femme voilée.
C'est elle qui a demandé au chef de l'Etat s'il était possible de prendre une photo. A ce moment précis, elle portait un hijab, aussi Emmanuel Macron a-t-il choisi d'accéder à sa requête. Mais après l'instant immortalisé, celle que Gala décrit comme une "anonyme de confession musulmane", a "remonté le bas de son voile sur son visage, le transformant ainsi en niqab".
"Au début on a cru à une manipulation, mais nous avons enquêté, la fille s'est recouverte du niqab pour éviter le regard des caméras", explique un conseiller du président de la République, interrogé par l'hebdomadaire.
Un malentendu qui fait scandale ?
Pourtant, Emmanuel Macron garde un très mauvais souvenir de ce moment. "Il n'a pas aimé et il l'a fait savoir à ses collaborateurs de la com et de la sécurité", détaille le journal marqué à droite.
Sur les réseaux sociaux et à l'Assemblée nationale, les photos font d'autant plus polémique que le fondateur d'En Marche venait parler du "séparatisme islamiste". "Lors d'un déplacement à Mulhouse dédié à la lutte contre le séparatisme islamiste, Emmanuel Macron a été photographié à quelques centimètres d'une femme portant le niqab", s'agaçait le député Rassemblement national (RN, ex-FN) Bruno Bilde, qui s'est ensuite indigné du non respect de la loi du 11 octobre 2010, poursuit Le Point.
Tout un pan de la presse d'extrême droite s'était aussi attaqué au pouvoir après cet événement.
Police : le selfie méprisant d'Emmanuel Macron
L'extrême droite n'est pas la seule à s'offusquer de certains des clichés sur lesquels apparaît le chef de l'Etat. Fin janvier 2020, alors qu'il se rendait au festival d'Angoulême, le président a posé en compagnie du dessinateur Jul, un t-shirt à la main. Sur le tissu un fauve est éborgné est imprimé. Le vêtement est également floqué d'un slogan, rappelle le journal local Le Progrès : LBD 2020. La référence est évidente : il est question du lanceur de balles de défense (LBD), qui a été utilisé pour réprimer le mouvement des "gilets jaunes".
"Il y a beaucoup de colère et d'incompréhension. Ca ne passe du tout dans les rangs", s'est indigné Yves Lefebvre, secrétaire général de l'Unité SGP-FO. Il lit dans ce selfie d'Emmanuel Macron une "marque de défiance et de mépris à l'égard de ceux qui lui ont permis d'être encore président". "On attend autre chose d'un président. C'est scandaleux. On se demande s'il y a des conseillers en communication à l'Elysée", a-t-il ajouté.
Un avis partagé par d'autres organisations syndicales : "Le président en rajoute dans un positionnement polémique sur un sujet important où l'ironie et la dérision n'ont pas leur place", s'agaçait par exemple le secrétaire de l'UNSA Police.
Emmanuel Macron et le selfie de Saint-Martin
"Tu dois te comporter comme il faut. Tu m'appelles pas Manu, tu m'appelles Monsieur le président", singeait Valérie Boyer, député LR des Bouches-du-Rhône, le 30 septembre 2018, sur Twitter. Elle attaquait le chef de l'Etat après la diffusion d'un énième selfie polémique, un an après son élection.
Cette fois, le locataire de l'Elysée apparaît au côté de deux hommes, rappelle Le Télégramme. L'un d'eux, un ex-braqueur, a eu droit aux remontrances d'Emmanuel Macron qui lui a demandé d'"arrêter ses bêtises". Pourtant, c'est le second qui fait scandale.
Sur la photo, prise à Saint-Martin, le deuxième individu affiche un doigt d'honneur et porte le pantalon bas. Là encore, c'est la droite et l'extrême droite qui s'attaque à l'exécutif. "On ne trouve même plus de mots pour exprimer notre indignation. La France ne mérite certainement pas cela. C'est impardonnable !" assène par exemple Marine Le Pen.
"Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c'est un enfant de la République, il n'a pas choisi l'endroit où il est né, et il n'a pas eu la chance de ne pas en faire", s'est défendu à distance Emmanuel Macron. Avant d'expliquer que les deux hommes ont ensuite pris une petite fille handicapée dans leurs bras pour lui permettre de l'embrasser ainsi qu'elle le souhaitait. Ils en auraient été capables "car je les ai regardés avec confiance, parce que je les ai respectés", a-t-il affirmé.