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François et Pénélope Fillon : renvoyés devant le tribunal correctionnel
L’ordonnance de renvoi a été signée le 19 avril et elle risque de peser lourd sur les épaules de François et Pénélope Fillon. Et pour cause ! C’est ce document, rédigé par Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau, qui va contraire les époux à se rendre devant le tribunal correctionnel. Est également visé Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon, rapporte Le Monde (article abonnés). Le procès devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année.
En mars 2017, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy était mis en examen pour "détournement de fonds publics", "complicité", "recel de détournement de fonds publics et d’abus de biens sociaux", ainsi que pour "manquement aux obligations déclaratives". Sa femme, elle, est renvoyée pour "complicité" et "recel de détournement de fonds publics et recel d’abus de bien sociaux", explique le quotidien du soir, qui a pu consulter l’ordonnance.
Enfin, Marc Joulaud est accusé de "détournement de fonds publics".
L’audience vient clôturer deux ans et demi d’enquête judiciaire. Les juges d’instructions et les enquêteurs se sont notamment penchés sur la société de conseil de François Fillon, intitulée 2F, ainsi que sur la réalité du travail de Penelope Fillon, prétendument collaboratrice de son époux et conseillère littéraire à la Revue des deux Mondes.
François et Pénélope Fillon : un détournement de fonds des plus coûteux ?
Entre 1981 et 2013, les époux Fillon auraient détourné plus d’un million d’euros, à en croire les conclusions des juges d’instruction. Dans le détail, d’après les informations du Monde, les contrats passés entre Pénélope Fillon et son époux auraient permis le détournement de 408 400 euros tandis que ceux avec Marc Joulaud auraient rapportés 645 6000 euros.
Pour prouver la réalité du travail de l’épouse de François Fillon, les avocats du couple ont multiplié les documents, mais ils n’ont pas su convaincre les enquêteurs, explique le journal.
"Ces documents ne démontraient rien, ou confirmaient l’abus de langage consistant à qualifier de travail de collaborateur parlementaire la plus anodine de ses activités", assènent en effet les juges instructeurs.
Ils ont recueilli un nombre considérable de témoignages visant à prouver la nature "invraisemblable" des affirmations du couple Fillon. Les magistrats estiment en effet que la façon dont l’ancien Premier ministre et son épouse présentent les choses "n’est pas très sérieuse"...
Par ailleurs, l’emploi prétendument exercé par Penelope Fillon pour Marc Joulaud est très compliqué à prouver également. "Rien ne signalait sa partition aux activités qui auraient dû être au coeur de son emploi de collaborateur parlementaire de Marc Joulaud", écrivent les juges, dont les propos sont repris par le journal Le Monde.
François et Pénélope Fillon ; cet ancien allié qui fragilise leur défense
"Il s’agissait manifestement pour Marc de Lacharrière de satisfaire une demande de François Fillon, son ami et surtout un homme politique influent, à un moment où les ressources du couple allait diminuer", expliquent les juges, dont les écrits sont relayés dans les colonnes du Monde, au sujet du travail de Pénélope Fillon pour le président de la Revue des deux Mondes. Les deux hommes, rappelle le quotidien du soir, se rendaient de nombreux services réciproques.
Pour autant, Marc de Lacharrière a décidé de passer par une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, émaillant de ce fait "grandement la défense des Fillon", note le journal.
"De mai à décembre 2012, il n’y a pas eu de contreparties suffisantes à son salaire", avait reconnu le propriétaire de la Revue des deux Mondes en décembre 2018. Penelope Fillon percevait pourtant une rémunération en tant que conseillère littéraire… "Elle ne m’a remis aucune note ou rapport. De janvier à décembre 2013, elle n’a fourni aucun travail", a poursuivi ce magnat de l’industrie culturelle française. Des propos qui lui ont d’ailleurs valu une condamnation pour abus de bien sociaux…