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Déjà concerné par de nombreuses affaires depuis l'ouverture de son dossier judiciaire en octobre 2013, Patrick Balkany a une nouvelle fois été mis en examen. Le parquet national financier l'accuse de corruption, mais aussi d'avoir menti sur l'étendue de son patrimoine en commettant des blanchiments réguliers.
Dans ce patrimoine, on retrouve notamment le financement (non déclaré) par un cheikh saoudien du riad (sorte de palais) du couple à Marrakech, rapporte Le Parisien, ce qui lui a valu l'accusation de "prise illégale d'intérêts".
Selon l'AFP, citée par le journal, une preuve nouvelle aggrave le cas des époux Balkany. Ils sont en effet soupçonnés de posséder une société-écran seychelloise, cette dernière ayant servi à blanchir la vente d'une villa estimée à plus de 2 millions d'euros. Pourtant, de l'aveu même de leur avocat, la situation n'est pas nouvelle mais seulement "aggravée" pour le couple.
Plus protégé par l'immunité parlementaire
Patrick Balkany a perdu son immunité parlementaire en mars 2015. Cela faisait suite à la demande des juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon. Le 11 février de cette année-là, comme le rapportait Le Monde, les magistrats estimaient disposer de suffisamment d’éléments pour imposer un contrôle judiciaire strict au député. Il était déjà visé par une enquête pour corruption et blanchiment de fraude fiscale.
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Acquisition suspecte de deux villas au soleil
Les juges soupçonnent encore le couple Balkany d’être le véritable propriétaire de deux villas cachées au fisc français, la première à Saint-Martin aux Antilles et la deuxième à Marrakech, le riad cité plus haut. À propos de la villa aux Antilles, Isabelle Balkany, l’épouse du député-maire de Levallois-Perret, avait déclaré aux enquêteurs qu’elle était "l’ultime ayant-droit de la société" propriétaire du bien.
En ce qui concerne la villa au Maroc, le propriétaire serait Jean-Pierre Aubry, le bras-droit de Patrick Balkany. Chose qu’il a contestée devant les juges le 8 janvier. Quelques mois auparavant, un autre témoin avait affirmé aux magistrats que Jean-Pierre Aubry ne serait qu’un prête-nom. Ce qui confirme l’hypothèse selon laquelle Isabelle et Patrick Balkany en seraient les vrais propriétaires.
La brigade de répression de la délinquance économique s’intéresse quant à elle à l’utilisation par le maire du budget municipal à des fins personnelles, notamment un véhicule avec chauffeur.
87 367 euros de billets d’avion
Par ailleurs, les Balkany payaient fréquemment les trajets en avion pour se rendre dans leur villa des îles sous forme d’enveloppes contenant des billets. Au total, 87 367,70 euros en cash auraient été versés à l’agence Thomas Cook de Levallois-Perret pour des voyages au soleil de 2010 à 2013. Ces paiements en liquide dépassent le montant légal autorisé fixé à 3 000 euros.
Les versements s’effectuaient directement à la mairie, comme l’expliquait à la police en novembre 2013 la secrétaire du maire : "Lorsque le prix est connu, M. Balkany prépare le règlement et me remet une enveloppe contenant le montant de la facture en espèces". La responsable de l’agence avait confié à la police qu’elle inventait un nom et un prénom qu’elle entrait directement dans le logiciel de l’agence pour justifier les importantes sommes d’argent en espèces.
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