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Sous l'impulsion de son président, Nicolas Sarkozy, le parti de droite entame sa mue politique et s'attend à de profonds changements.

"Décentralisation, démocratisation, modernisation", telle sera dorénavant la devise du parti de droite dont les nouveaux statuts ont été présentés mardi au bureau politique.

Parmi les changements qui devront être définitivement adoptés le 5 mai prochain, avant le grand congrès du 30 mai, voici les principaux :

Le changement de nom

C’est un peu l’arlésienne de ce début de mois d’avril : comment l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) sera rebaptisée ? Nicolas Sarkozy ne s’en cache pas, le changement de nom n’est pas là que pour la forme. Il doit aussi servir de marqueur différentiel avec le Front National, et, dans une moindre mesure, avec le Parti Socialiste - le slogan "UMPS" l’irritant au plus haut point. Sauf grande surprise, le nouveau nom du parti devrait être "Les Républicains". Une appellation qui permet à peu de frais de s’ériger en défenseur de la République et, subtilement, d’en exclure le Front National.

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Président du parti ou candidat

Si, comme on le subodore, Nicolas Sarkozy veut se positionner en vue de l’élection présidentielle de 2017, il devra démissionner de la présidence de l’ UMP. En effet, "tout membre de la direction de l’UMP se déclarant candidat à la primaire en vue de 2017 devra démissionner", a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet lors d’un point presse mardi. Un changement qui ouvrira deux périodes d’intérim : du début de la campagne des primaires à l’élection du candidat, le parti sera dirigé par un collectif. Ensuite, entre l’élection du candidat et les législatives, en juin 2017, c’est le candidat élu qui prendra la main sur le parti. Il pourra le diriger lui-même ou désigner un collège.

Une instance dirigeante paritaire

"Tout le monde est d’accord pour que le bureau politique soit paritaire", s’est réjouie Nathalie Kosciusko-Morizet à l’issue de la réunion de mardi. Dans l’avenir, les futurs membres du bureau politique - qui passera de 60 à 80 personnes - seront donc élus à la proportionnelle par le congrès sur des listes paritaires (un homme/une femme). Toutefois, cette mesure d’égalité ne s’appliquera pas aux membres de droit (ex-Premiers ministres, anciens dirigeants du parti…).

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Les militants mis à contribution

Le "nouveau" parti entend à terme passer de 200 000 à 500 000 adhérents. Et pour les attirer, il est prévu de les mettre à contribution en instaurant plus de démocratie interne. Ainsi, les présidents de fédérations départementales seront élus par les suffrages des adhérents alors qu’ils étaient auparavant désignés par le comité départemental de l’UMP. D’autre part, le futur mouvement recrutera des "e-militants" à côté des adhérents traditionnels. Ces militants, choisis pour "prendre en compte les nouvelles formes d’engagement" (à savoir sur Internet), selon NKM, devraient pouvoir voter pour choisir le président du parti.

La fin des courants

Créés en 2012, et considérés aujourd’hui comme facteurs de division, les mouvements ou courants politiques à l’intérieur de l’UMP seront tout simplement supprimés. Durant le seul et unique vote pour désigner le courant majoritaire, la même année, c’était celui de La Droite Forte de Geoffroy Didier et de Guillaume Peltier qui l’avait emporté. Avec cette disparition des mouvements, le parti parlera donc d’une seule voix en se rangeant derrière son président.

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