De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Si pour les nombreux ambitieux qui parsemaient la salle parisienne mercredi, de Jean-François Copé à François Fillon, la cérémonie ne devait être qu'un épilogue, pour Claude Guéant ou Nadine Morano il ne devait être qu'un prologue. Car certains suspectent l’association d'être une véritable machine de guerre préparant le retour du "sauveur" pour 2017. Et au-delà des petites phrases et des sous-entendus, c'est bien le système et le financement de l'association qui interpelle.
Un forfait "2017" proposé aux sympathisants
Premier indice, en plus de l'adhésion annuelle, un forfait "2017" est disponible pour 100 euros. Une date qui n'a rien d'anodin puisque ce n'est rien de moins que la prochaine échéance présidentielle. Des fonds qui iront directement alimenter "l'Association de financement des Amis de Nicolas Sarkozy", autrement dit le bras financier de l'association. Cette double casquette laisse la porte ouverte à une entrée dans le cadre défini par la législation sur le financement des partis politiques, qui permet à terme de présenter des candidats aux différentes échéances politiques.
Il est également possible de faire des dons allant jusqu'à 7500 euros en devenant "un membre bienfaiteur", qui permet de bénéficier d'un abattement fiscal à hauteur de 66%. "On reçoit [chaque semaine]des dons de membres bienfaiteurs qui vont au-delà de 1000 euros" confiait Nadine Morano à Europe 1. Autant d'indices troublants donc, qui laissent penser que le retour du grand manitou de la droite est une hypothèse qui en devient de moins en moins une.
Enhardi par des sondages très favorables dans son camp (75% des sympathisants UMP espèrent un retour de Nicolas Sarkozy selon BVA) et conforté par l'incapacité d'un leader UMP à émerger, l'ex-président sait qu'il peut compter sur une machine de guerre bien huilée. Le flou autour du nombre d'adhérents, "plusieurs milliers", laisse ses éventuels rivaux ignorer la puissance de ses moyens d'action à l'heure où les finances de l'UMP sont exsangues. Napoléon disait " Je sais quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard". Nicolas Sarkozy aussi.