Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
"Je vais porter plainte en diffamation", annonçait Ségolène Royal, sans ambages, en novembre 2019. L’ancienne ministre de François Hollande, nommée ambassadrice des pôles après l'ascension d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, est accusée d’avoir abusé de son statut pour en tirer des bénéfices politiques, rappelle RTL. Et, visiblement, elle n’a pas dû passer les fêtes de Noël les plus agréables qui soit.
Elle est convoquée par l’Assemblée nationale pour s’expliquer de la façon dont elle dépense les deniers publics normalement consacrés à sa mission d’ambassadrice, rapporte Europe 1, le 25 décembre 2019. Deux députés, La République en Marche (LREM) et UDI estiment qu’il y a quelques questions qui mériteraient d’être posées.
"Aujourd’hui on ne l’entend pas du tout parler des Pôles, pour lesquels elle est tout de même ambassadrice. Par contre, quotidiennement, on l’entend faire des remarques sur la vie politique française", s’agace Christophe Naegelen, de l’UDI. "Il y a récemment eu une enquête disant qu’elle n’est jamais présente aux réunions. Si on a une ambassadrice fantôme, il faut en changer ou, à minimum, qu’elle nous rende des comptes et nous explique ce qu’elle fait au quotidien dans le cadre de sa mission", poursuit-il.
Que reproche-t-on à Ségolène Royal, au juste ?
Parce qu’elle est ambassadrice des pôles, Ségolène Royal dispose de trois collaborateurs ainsi que d’une enveloppe annuelle de 100 000 euros de frais de mission. C’est le ministère des Affaires étrangères qui prend en charge ces dépenses.
Une récente enquête, cependant, pointe du doigt des activités tierces, financées sur ces fonds : promotion du livre de l’ancienne ministre socialiste par l’un des collaborateurs, fortes factures de taxis, déplacements en Afrique, etc.
"Tout est faux", s’est énervée Ségolène Royal, après les premières révélations. "Qu’on m’attaque moi, j’ai l’habitude, ça fait 30 ans que ça dure", a-t-elle souligné, non sans noter que de telles critiques faisaient le retour "comme par hasard", au moment elle s’avère être la mieux placée dans les sondages "pour relever le défi de la gauche à l’élection présidentielle".