Le FN, un parti condamné à ne jamais dépasser le 1er tour ?

C’est le paradoxe de ce second tour des élections régionales pour le Front national : le parti enregistre un nombre de voix sans précédent (6 800 000 suffrages, 400 000 de plus que pour la présidentielle de 2012), mais ne conquiert aucune région.

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Pourtant, au premier tour, le parti de Marine Le Pen avait enregistré des scores spectaculaires, arrivant en tête au niveau national et dans six régions, à égalité dans une septième. Et dans les régions où le FN était arrivé en tête, il l’a nettement été, ainsi du Nord-Pas-de-Calais-Picardie (40,6 %) ou de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (40,5%).

La candidate FN en Bourgogne a failli transformer l’essai

Pourtant, à l’issue du second tour dimanche soir, c’est la douche froide pour le parti : aucune région ne passe au Front national, et les têtes d’affiche dans le Nord et dans le Sud, Marine Le Pen et sa nièce, sont nettement distancées face aux candidats de droite qui ont, certes, profité allégrement du retrait du candidat socialiste. Seules consolations peut-être pour le Front national : le score de sa candidate en Bourgogne-Franche-Comté, arrivée troisième mais seulement 2 points derrière la candidate socialiste arrivée en tête. Et le fait que le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées serait passé FN si la réforme territoriale, faisant passer la France de 22 à 13 régions, n’était passée par là.

"La stratégie du front républicain fonctionne efficacement"

Interrogé par Le Figaro, le politologue Marc Crapez estime que "la stratégie du front républicain [qui consiste pour la gauche et la droite à s'unir au 2nd tour pour contrer le FN, NDLR] fonctionne efficacement. Le FN a toujours les pires difficultés à transformer ses essais de premier tour. Son isolement le condamne à ne surmonter la deuxième étape qu'à la faveur de circonstances particulières."

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