©CC
Pour la première fois depuis son indépendance en 1962, l'Algérie a accepté l'invitation française au défilé du 14 juillet. Une annonce qui n'a pas manqué faire réagir l'extrême-droite et le Front National.

Via la figure de son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, l’Algérie a annoncé dimanche qu’elle répondait présente pour le défilé du 14 juillet. Une première depuis l’indépendance, en 1962, de l’ex-colonie française. "L'Algérie participera, dans le même format et dans les mêmes conditions que 80 autres nations dont des citoyens sont tombés sur les champs de bataille de la Première guerre mondiale, à la manifestation prévue à Paris à cet effet", a ainsi expliqué à l’agence de presse APS le ministre algérien.

• Lire aussi : Gilbert Collard s’insurge contre la participation de l’Algérie au défilé du 14 juillet

Une présence qui fait désordre

Immédiatement après l’annonce du ministre des Affaires étrangères algérien, le Front National s’est rapidement mobilisé en lançant une pétition à l’encontre de l'Algérie au défilé. En effet, le collectif "Non au défilé des troupes algériennes le 14 juillet 2014" a été rapidement créé par des membres du Front National et soutenu par Gilbert Collard et Louis Aliot. Ces derniers ont déploré dans un communiqué "cette présence militaire honteuse sur le sol français [qui] est une provocation indigne et le signe d'un très grand mépris pour tous les morts, disparus ou suppliciés victimes de cette armée".

Vidéo du jour

Une information à moitié vraie, puisque seul trois militaires algériens seront présents en marge de la cérémonie dans le cadre d’une activité. Ces derniers ne prendront pas part au défilé, lequel sera suivi par plusieurs officiels, dont Ramtane Lamamra. Cette édition du 14 juillet permettra par ailleurs de célébrer le centenaire de la première guerre mondiale, durant laquelle pas moins de 173 000 combattants qui habitaient l’Algérie sans distinction de confession sont venus combattre, 23 000 d’entre eux ont été tués.

A voir ce thème : Laurent Fabius s'est endormi pendant une réunion officielle en Algérie