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Les révélations arrivent au compte-gouttes. Le 7 mars dernier, Claude Guéant avait été mis en examen pour "faux et usage de faux" et "blanchiment de fraude fiscale" pour la vente présumée de deux œuvres du peintre néerlandais, Andries van Eertvelt. Depuis, la thèse selon laquelle l’ancien ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy aurait en réalité perçu un versement en provenance de la Libye ne cesse de se renforcer, révèle Mediapart.
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500 000 euros. C’est le montant de la somme d’argent perçue par Claude Guéant en 2008. Si ce dernier a assuré que ce virement correspondait bel et bien à la vente des deux tableaux, les juges financiers parisiens, eux, restent sceptiques. Et pour cause : ni le prix (dix fois supérieur à la cote attribuée à l’artiste), ni la provenance du versement ne semblent justifiés. Par ailleurs, l’identification du banquier soupçonné d’avoir effectué le virement aurait permis, une fois de plus, aux enquêteurs de remettre en cause la parole du haut fonctionnaire.
La piste du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy
En effet, les juges du pôle financier de Paris auraient acquis la certitude que cette somme d’argent aurait été virée par le banquier Wahib Nacer. Coïncidence troublante, l’homme en question n’est autre que le gestionnaire des comptes de Bachir Saleh, le patron du puissant fonds d’investissement libyen en Afrique, le Libya Africa Investment Portfolio.
Fin mars, les enquêteurs auraient ainsi perquisitionné les bureaux de Wahib Nacer. Un acte qui, selon nos confrères, accréditerait l’hypothèse d’un potentiel financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, puisque Bachir Saleh est aussi l’ancien secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi.
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