Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Interrogé par le Corriere della Sera sur la présidence Macron, l'ancien locataire de l'Elysée a tenu à rappeler les circonstances particulières de l'élection de son successeur. Il est formel : "Sa victoire révèle plus un rejet d'une présidence d'extrême droite qu'une adhésion à son programme." Selon lui, la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 s'explique par plusieurs facteurs qui n'ont pas grand chose à voir avec la pertinence du candidat : "Je n'étais pas candidat et la droite était représentée par une personnalité discréditée par les scandales", explique-t-il ensuite. Le manque de crédibilité de François Fillon et la présence de Marine Le Pen au second tour seraient donc la recette ayant permis à Emmanuel Macron d'accéder au pouvoir. François Hollande déclare avoir lui-même voté pour son ancien ministre : "Je pensais que c'était le devoir de chaque démocrate d'empêcher l'extrême droite de gagner."
Il ajoute, toujours en parlant du président actuel: "Il aurait pu tirer le meilleur parti de cette situation politique originale. Mais ce n'était pas le cas. Macron n'a construit ni une nouvelle force politique ni une coalition." François Hollande regrette donc que les partis politiques n'aient plus de rôle démocratique et souligne le manque de racines locales de celui d'Emmanuel Macron. Qualifié "d'Européen convaincu et homme de la gauche démocratique" par le journal qui le questionne, le socialiste confesse que, à ses yeux, il n'est de démocratie sans partis. Des propos qui expriment, une rancoeur encore bien ancrée entre François Hollande et son ancien protégé.
"On ne vit pas en confinant les libertés"
Au sujet de la pandémie, François Hollande souligne particulièrement l'urgence de "repenser un modèle de développement qui a fait preuve d'une grande fragilité". Selon lui, il ne faut pas tomber dans un cycle où on chercherait, par sécurité, à retrouver la société que nous connaissions avant l'épidémie de coronavirus. Il estime, par exemple, que si des réponses concrètes ne sont pas apportées à l'urgence climatique, les conséquences pourraient être bien plus graves encore. Pour lui, c'est une question de choix.
"Nous devrons faire des choix dans la reprise post-crise et adopter un nouveau modèle de développement possible. Et pour réaffirmer la valeur de la vie sociale : l'isolement, par exemple, elle peut nous habituer à renoncer à certaines libertés inaliénables. On ne vit pas en confinant les libertés", affirme-t-il.
C'est, estime-t-il, l'occasion de créer une cohésion et une cohérence entre les différents pays du monde : "Pour la première fois, nous avons pris conscience que nous appartenons tous à la même planète [...] Cette crise aurait dû nous apprendre que si nous voulons éviter de nouvelles crises sanitaires ou climatiques, c'est ensemble que nous devons prendre des décisions."