Jean-Marc Ayrault se plaint auprès de Manuel Valls pour défendre sa région©AFPAFP
Jean-Marc Ayrault est sorti de sa réserve dans une lettre adressée à son successeur. Il y dénonce entre autres, les baisses de dotations réservées au Conseil régional des Pays-de-la-Loire.

L’ex-Premier ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault a adressé un courrier ce mercredi à Manuel Valls, expliquant son mécontentement concernant la faiblesse des dotations attribuées à la ville de Nantes et au Conseil régional des Pays-de-la-Loire, rapporte Presse Océan qui cite quelques extraits dans son édition du jour.

Dans cette lettre, l’ancien chef du gouvernement et actuel député de la Loire-Atlantique fait part de son "étonnement devant la faiblesse des enveloppes attribuées aux Pays-de-la-Loire" en vue du prochain projet État-Région 2015-2020.

Jean-Marc Ayrault partage par ailleurs son incompréhension sur le fait que "la cinquième région française en terme de population et de PIB" soit "clairement défavorisée" en comparaison des régions voisines. Selon le socialiste, la région Pays-de-la-Loire recevrait 96 euros par habitant contre 145 euros pour la Bretagne et 252 euros par habitant pour le Poitou-Charentes, région de l’actuelle ministre de l’Écologie, Ségolène Royal.

Un "secteur d'avenir" en danger

Toujours selon les propos rapportés par Presse Océan, l’ex-maire de Nantes aurait donc demandé à Manuel Valls de revoir l’attribution des dotations à la hausse, "afin de rétablir l’équité avec les régions voisines".

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Jean-Marc Ayrault a de plus fait part de son appréhension "plus grande encore" concernant l’enseignement et la recherche en générale. L’ex-Premier ministre dénonce la baisse de dotations dans toutes les régions françaises dans un secteur qu'il estime "d’avenir". À titre d’exemple, l'ex-locataire de Matignon cite sa propre ville, Nantes, où l’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche s’effondrerait de 60%.

Une situation qui n’est plus tenable selon le député de Loire-Atlantique, qui explique avoir écrit au Premier ministre car il ne pouvait rester indifférent aux évènements, "dans une période où il faut mettre le paquet pour encourager les investissements publics", relate Presse Océan. La réponse de Manuel Valls, si elle a eu lieu, n’a pas été rendue publique.