
Comme chaque 1er du mois, des ajustements financiers et des modifications réglementaires vont impacter plusieurs secteurs. Voici les principaux changements attendus dès le 1er juin 2025.
L’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), dont l’usage par les élus et marqué par le sceau de l’opacité n’en finit pas d’interroger. Cette enveloppe mensuelle s’élève à 6412 euros par mois.
Ce mardi 27 janvier, France tv info sort une enquête pointant ces députés soupçonnés de s’être constitué un patrimoine avec cette indemnité initialement destinée à "faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat". Si cela n’a pour le moment rien d’illégal, certaines pratiques posent des questions déontologiques voire morales. Voici donc les parlementaires épinglés par nos confrères.
Député centriste de la Côte-d’Or, François Sauvadet (ci-dessus) a acheté sa permanence avec l’IRFM plutôt que de la louer. Ce faisant, il se retrouve propriétaire de celle-ci sans avoir eu recours à son indemnité parlementaire (son salaire en somme). Selon ce dernier, cela profite à la communauté depuis que le bien est payé dans la mesure où cela "permet à [son] IRFM de servir à d’autres usages au service de [ses] concitoyens". Soit.
Le parlementaire MoDem connu pour avoir sillonné la France à pied pour réconcilier les électeurs et les élus, a acquis sa permanence en 2003 avec l’argent de son IRFM.
Selon ce dernier, la question éthique ne se posait même pas à l’époque et plusieurs de ses collègues l’encourageaient alors en ce sens.
Élu dans les Deux-Sèvres, le député socialiste a acquis sa permanence avec l’IRFM. Cité par France tv info, il jure qu’après ses activités parlementaires, il reversera le loyer issu de ce bien à une association ne souhaitant pas faire de "plus-value" avec de l’argent public destiné initialement aux frais de mandat.
Député du Var, Georges Ginesta avait déjà été épinglé par Le Canard Enchaîné. En cause, une villa à Saint Raphaël d’une valeur de 2.5 millions d’euros et déclarée comme étant sa permanence. Toujours selon le palmipède, c’est bien grâce à son IRFM que l’élu aurait acquis cette villa aujourd’hui en vente. Un enrichissement personnel en toute opacité et avec de l’argent public donc.