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"Il est temps qu'une femme soit présidente", affirmait récemment Ségolène Royal, ancienne candidate malheureuse, qui briguait l'Elysée en 2007. Si la socialiste, dit-elle, ne pense pas nécessairement à s'engager, elle estime visiblement qu'il est désormais nécessaire de changer considérablement les choses. C'est pourquoi elle s'est lancée, révèle Le Parisien, dans la rédaction de deux ouvrages importants : l'un traite de la "bonne gouvernance" et l'autre de "justice climatique". Des livres politiques s'il en est, qui pourraient potentiellement servir de tremplin vers une campagne ? "Je ne laisserai pas faire n'importe quoi à la présidentielle", alerte-t-elle en tout cas.
De toute évidence, il apparaît probable que Ségolène Royale pense à une potentielle élection en 2022. Au cours des interviews qu'elle a pu accorder à la presse, elle n'a eu de cesse de se positionner en opposition à Emmanuel Macron et à sa ligne ; autant qu'à brosser le portrait des candidat(e !)s susceptibles de séduire les Françaises et les Français. Étonnamment, ce dernier rappelle à bien des égards le sien. Les électrices comme les électeurs, dit-elle, "sont vaccinés contre les candidats surgis de nulle part et parés de toutes les vertus".
Et elle de poursuivre : "Je pense qu'ils feront le choix de figures expérimentées, comme aux Etats-Unis avec Biden. Avec leurs qualités et leurs défauts connus et pas découverts en cours de mandat : c'est moins glamour mais plus sûr !"
Qu'attend Ségolène Royal pour entrer en campagne ?
Ségolène Royal le reconnaît elle-même : rien n'est exclu. "Si cela s'avère utile, dans le cadre d'une décision collective, à commencer par le PS, je suis prête", explique-t-elle. Avant d'ajouter qu'elle a "l'expérience d'une campagne", pour en avoir déjà mené une. Mais elle se dit aussi capable de lâcher du lest si nécessaire : "Si quelqu'un est mieux placé que moi à gauche pour rassembler et pour mener campagne, ça ne me posera pas de problème de le soutenir".
Or, il se pourrait que ce soit le cas. Comme l'explique Le Parisien, une autre femme fait de l'oeil à la gauche… Une certaine Anne Hidalgo.
Anne Hidalgo pourrait-elle passer de Paris à l'Elysée ?
"C'est difficile d'être et d'avoir été : Ségolène Royal est aussi comptable du bilan des socialistes au pouvoir et n'a pas de stratégie claire", assène en effet un "ancien compagnon de route" de l'ex-ministre, contacté par nos confrères. A ses yeux, "la dynamique est aujourd'hui davantage du côté d' Anne Hidalgo".
"Anne a envie de s'impliquer. Beaucoup lui disent qu'elle est attendue : ça l'interpelle et elle se dit ‘pourquoi pas' ?", explique par exemple Patrick Bloche, son adjoint chargé de l'éducation, dans les colonnes du Monde. Sa réélection à la mairie de Paris, alors que tout le monde politique la disait "en mode survie", a fait l'effet d'un déclic soutient le quotidien du soir…
Najat Vallaud-Belkacem : intéressée par une candidature ?
A gauche, Ségolène Royal et Anne Hidalgo ne sont pas les seules favorites. Najat Vallaud-Belkacem, l'ancienne ministre de l'Education nationale de François Hollande, envisagerait elle aussi de briguer l'Elysée, rapporte La Dépêche.
La socialiste s'est en effet expliqué dans un long entretien filmé, qu'elle a accordé à la newsletter de Brain Matin. Quand le média l'interroge sur ses ambitions présidentielles, elle répond ainsi : "Tout est envisageable dès lors qu'à la fin on a un camp de gauche large et qui entraîne avec lui une part de la population qui soit suffisamment massive pour espérer gagner. On se sentira tous très coupables si on laisse la place aux libéraux et aux nationalistes."
Et elle de poursuivre : "On aura du mal à se regarder dans un miroir, prévient l'ancienne ministre, donc à un moment il faut prendre nos responsabilités. Je suis prête à les prendre de toutes les façons possibles pour faire gagner cette union, mais il faut que tout le monde y mette du sien".
Rachida Dati, Valérie Pécresse… qui portera la droite à l'Elysée ?
"Quand vous regardez Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, vous vous dites pourquoi pas Rachida Dati…", évoque l'entourage de l'ancienne Garde des Sceaux. Avec la présidente de la région Île-de-France, elles font toutes deux partie des figures féminines à qui la presse prête des intentions de briguer l'Elysée.
"Ils veulent tous que je sois leur Kamala Harris !", s'amuse d'ailleurs Rachida Dati, d'après Le Parisien, qui fait savoir qu'elle entend "compter" en vue des prochains scrutins présidentiels.
Hélas pour elle, avance le Journal du Dimanche, la droite ne croit guère à la candidature de Valérie Pécresse. Les régionales pourraient peut-être lui permettre de montrer l'étendue de ses ressources.