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Nous connaissons l'estime réciproque éprouvée par les deux hommes ainsi que leurs racines corréziennes. Selon bon nombre d'observateurs, François Hollande poursuit son processus de "chiraquisation". Mais de quoi s'agit-il ?

Bien sûr il y a la Corrèze, la "chevelure d’un noir soigneusement entretenu" comme le souligne L’Opinion ou encore une certaine obsession du consensus dans la façon de mener les affaires du pays. De plus en plus, la presse s’amuse d’une certaine "chiraquisation" du président Hollande. La nomination du chiraquien Jacques Toubon est l’un des exemples de ces signes qui interrogent les observateurs quant à l’adoption du "style Chirac". Alors, quels sont ces indices qui attestent de l’inspiration corrézienne de l’actuel chef de l’Etat?

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L’exercice du pouvoir

Dans sa façon d’exercer sa fonction de président de la République, des similitudes s’observent. Cette impression de passivité dans les prises de décisions existe chez les deux hommes. Nicolas Beytout, directeur de la rédaction de L’Opinion, évoque cet art "d’endormir les réformateurs les plus vaillants" par une stratégie d’évitement, certes différente, mais qui poursuit les mêmes fins. De la même façon, l'habit de monarque républicain que confère la Vème République sied aux deux personnages. Utiliser Matignon pour se préserver des sécousses du pouvoir est une méthode approuvée par les deux corréziens. Leur réseau est également pointé par les observateurs. Outre le soutien de Jacques Chirac dont il a bénéficié en 2012, Nicolas Beytout prête à François Hollande une complicité avec François Pinault, l’homme qui murmurait à l’oreille de Chirac. Autre proche de ce dernier, Thierry Rey, père du petit fils de l’ancien locataire de l’Elysée, a été membre du cabinet de François Hollande de 2012 à 2014. Enfin, la nomination de Jacques Toubon scelle cette proximité de réseau entre François Hollande et Jacques Chirac.  

Une certaine bonhomie

Dans l’image que les deux hommes renvoient, se dégage une volonté de paraître avant tout sympathique. La proximité avec l’équipe de France de football et ce fameux "effet mondial" découle de cette envie de paraître proche des Français, dans les couloirs  de Clairefontaine plutôt que sur un Yacht d’un puissant du Cac 40. Idem du côté de l’humour. L’ancien président n’avait-il pas évoqué "l’humour corrézien" lorsqu’il avait pris publiquement parti pour le rival de Nicolas Sarkozy. Même si force est de constater que François Hollande est très loin de récolter les fruits de cette communication, le bref sursaut post Coupe du monde laisse penser que cette stratégie va se poursuivre.

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Le look : une coïncidence ?

Les signes de ressemblances sont nombreux : cheveux noirs tirés en arrières, lunettes à branches épaisses, une allure plus proche de celle du grand-père que de l’entrepreneur hyperactif… Même Jean-Christophe Cambadélis a relevé la ressemblance. "Oui je trouve qu’il change ! Pas seulement de lunettes - des lunettes un peu chiraquiennes – mais une posture d’homme d’Etat, une posture présidentielle" a fait savoir le secrétaire général du PS. Au final, les deux hommes présentent un style ultra-classique issu du moule de l’ENA dont ils sont tous les deux diplômés. Au final, ne sont-ils pas tous les deux des copies de l'énarchie à la Française ?