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Un vent de panique a traversé l’Europe. Mardi 15 octobre, une explosion est survenue à l’est de la Pologne, à Przewodow, un village proche de la frontière ukrainienne. L’incident a provoqué la mort de deux personnes.
Dans la nuit, le ministère polonais des Affaires étrangères avait dans un premier temps affirmé qu’il s’agissait probablement d’un "projectile de fabrication russe". Suite à cette annonce la crainte s’est emparée d’une partie des Français qui redoutaient une entrée en guerre de la France dans le conflit russo-ukrainien.
Missile en Pologne : que s’est-il passé ?
Cependant, les enquêtes menées à la suite de cet évènement ont entraîné un retournement de situation ce mercredi 16 octobre. "Notre analyse préliminaire suggère que l'incident a été probablement causé par un missile de système ukrainien de défense anti-aérienne tiré pour défendre le territoire ukrainien contre les missiles de croisière russes", a ainsi déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Ainsi, la tension semble retomber et l’Elysée avait notamment appelé à "la plus grande prudence" sur l’origine du missile, mettant en garde contre "les risques d’escalades importants". A l’inverse, Kiev affirme disposer d’une "trace russe" du missile ayant provoqué la mort des deux Polonais, comme l’a affirmé Oleksiï Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense Ukrainienne sur Twitter.
Dans l'Hexagone, cet incident a provoqué un vent de panique. Mais la France pourrait-elle réellement rentrer dans une guerre ouverte avec la Russie ?
La France s’apprête-t-elle à entrer en guerre ?
"C’est absolument exclu", affirme Gérard Chaliand, géostratège et expert des conflits armés. "Le conflit est suffisamment complexe et suffisamment ample pour ne pas s’imaginer que nous allons arriver sur une succession en chaîne de conflits en Europe orientale".
Pour le spécialiste, la France n’aurait "aucun intérêt" à entrer en guerre. "La question ne se pose même pas", continue-t-il. Si une situation similaire à celle ayant lieu en Pologne se reproduisait et qu’un pays membre de l’OTAN ou de l’Union Europe était touché par un missile russe, "ce serait accidentel et il ne s’agirait pas de provoquer une complication à un conflit qui est suffisamment complexe tel quel", analyse-t-il.
Gérard Chaliand a également donné son opinion sur la manière dont la guerre en Ukraine pourrait se terminer.
"Tout cela c’est un concours de la peur", affirme Gérard Chaliand
Pour Gérard Chaliand, une succession en chaîne de conflits en Europe n’est pas à prévoir. "C’est un peu comme agiter le spectre de l’arme nucléaire, tout cela c’est un concours de la peur.", analyse-t-il.
"Compte tenu de la cohérence de ce qu’il se passe, ce conflit va rester limité à l’Ukraine proprement dite et se terminera selon toutes probabilités par une négociation et non par une victoire militaire", conclut-il, avant d’affirmer de nouveau qu’une participation directe de la France à ce conflit est "totalement exclue".