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"Savoir ce qu'il se passera dans un hypothétique gouvernement d'union nationale n'a pas lieu d'être", affirmait sans hésiter la porte-parole du gouvernement, interrogée au sujet des rumeurs de remaniement post-déconfinement. Pourtant, poursuit Sibeth Ndiaye, le chef de l’État fera vraisemblablement appel aux "différentes composantes de la Nation". Comprendre "ses forces politiques comme son tissu associatif", traduit BFMTV.
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Dans les colonnes du Parisien, certains "responsables de la majorité" se sont déjà montrés moins prudents. "En 1945, les gaullistes ont bien gouverné avec les communistes", s'amuse en effet l'un d'entre eux qui ne boude pas son plaisir à l'idée de "court-circuiter" l'opposition. "On va faire un peu de politique !", confirme-t-il d'ailleurs.
Mais concrètement, à quoi ressemblerait un gouvernement de concorde, ainsi que le désignent certains acteurs de la vie politique qui l'appellent de leur vœux ? Faut-il s'attendre, par exemple, à un retour aux manettes de figures de l'ancien monde ? Et surtout, dans quel but ?
Emmanuel Macron veut-il recycler le macronisme ?
Sur le principe, l'idée d'union nationale telle que présentée dans l'immédiat n'est pas sans rappeler certaines des racines du mouvement d'Emmanuel Macron, rappelle la chaîne d'information en continu. Après tout, au cœur de la campagne du président de la République figurait la fin des clivages traditionnels et la réunion des forces vives les plus motivées de la nation...
"Dans la période qui s'annonce, qui va être difficile et périlleuse, notre obsession sera le rassemblement", estime en effet le président du goupe La République en Marche (LREM) à l'Assemblée nationale, dans les colonnes de L'Opinion.
Un propos qui correspond à celui du chef de l'Etat lui même. "Il y a dans cette crise une chance, nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde, un projet français, une raison de vivre ensemble, profonde", a-t-il en effet déclaré lors de sa dernière allocution télévisée. Avant de promettre : "Je tâcherais de dessiner ce chemin qui rend cela possible".
Manuel Valls, NKM... Qui pourrait composer ce nouveau gouvernement ?
Ce nouveau gouvernement potentiel risque cependant de beaucoup rappeler l'ancien monde politique... Du moins, si les noms évoqués par les membres de majorités s'avèrent effectivement être ceux retenus.
Parmi les figures attendues du Parti Socialiste (PS) et des Républicains (LR) on retrouve en effet un certain Manuel Valls, jadis hostile et désormais très – très ! – avenant à l'égard du pouvoir en place, ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet, par exemple. Sans oublier, bien sûr, Christian Jacob, Gérard Larcher, François Baroin... ou Bernard Cazeneuve. Yannick Jadot est également mentionné.
Mais tous les soutiens d'Emmanuel Macron ne sont pas convaincus par une telle initiative. "L'union nationale, c'est l'union des partis, pas des personnes", tempère en effet un "poids lourd de la majorité" interrogé par la chaîne d'information. "Si c'est pour prendre Barnier qui pèse peu chez LR, et Manuel Valls que le PS ne peut plus saquer, tout le monde s'en fout", assène-t-il.
L'autre alternative pour Emmanuel Macron
A défaut d'un gouvernement de concorde, le président de la République pourrait se rabattre sur un autre modèle non moins probable : conclure des accords avec l'opposition. Pour un temps, au moins. "On prend les responsables politiques et on se met d'accord sur deux ou trois priorités en se disant par exemple que de juillet 2020 à juillet 2021, on met de côté la vie politicienne et après, chacun reprend ses billes", envisage en effet un conseiller du chef de l'Etat.
Dans l'immédiat, et compte tenu de la fin de non-recevoir exprimée par le PS comme Les Républicains au sujet d'un gouvernement d'union nationale, ce scénario semble potentiellement plus à portée de main.