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Ce mercredi soir, François Hollande a reçu à l’Elysée une délégation de députés socialistes frondeurs. Le but de cet entretien était de rassurer ces députés. Le chef de l’Etat a reçu en tout 14 personnes pendant deux heures et quinze minutes très précisément. Parmi lesquels on retrouvait Pouria Amirshahi, Laurent Baumel, Christian Paul, Henri Emmanuelli ou encore l’ancien ministre Benoît Hamon.
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Trois semaines après l’utilisation de l’article 49-3 pour contourner les réticences concernant la loi Macron, le président de la République avait décidé d’inviter un groupe de frondeurs socialistes. En invitant les frondeurs, le chef de l’Etat a pris le risque de contrarier les députés socialistes qui soutiennent l’action du gouvernement.
Une discussion "sans retenue sur le fond"
D’après les députés présents, la discussion a été "sans retenue sur le fond". Les frondeurs ont attaqué la politique économique menée par le gouvernement et son manque d’efficacité. Ils ont déploré le manque de confiance des électeurs de gauche et ont mis en cause la méthode du Premier ministre. Le président de la République, qui tient à mettre un terme aux tensions au sein du parti de la majorité, "a reconnu que les frondeurs étaient sincères et volontaires", d’après Pouria Amirshahi. "Il a paru prendre au sérieux ce qu’on est sans nous réduire à des manœuvres de congrès ou à des postures. Ça nous change", a estimé pour sa part Laurent Baumel.
"A-t-on encore les moyens de nous rassembler ?"
Lors de cette rencontre, la question d’un possible remaniement n’a pas été abordée, alors que François Hollande souhaiterait faire entrer des députés frondeurs et des écologistes au sein du gouvernement. Le congrès de juin n’a pas non plus été évoqué. Ce congrès qui se tiendra à Poitiers sera l'occasion pour l'aile gauche du parti de tenter de gagner une majorité au sein du groupe. Ainsi, le chef de l’Etat pourrait y être contraint de changer de Premier ministre, comme le souhaitent les frondeurs. François Hollande a assuré qu’il ne veut aucune fracture au sein du Parti Socialiste et de la gauche. "Il n’acte pas la séparation et il n’est pas dans la stratégie de la tension. C’est déjà mieux que rien, c’est un acquis de la réunion", a considéré Laurent Baumel. "La question est : a-t-on encore les moyens de nous rassembler ?", a déclaré Pouria Amirshahi lors de l’entrevue.
"Je crois qu’il a franchement compris le risque, que le fil était très tendu, et qu’il ne sait pas comment en sortir", a conclu Pouria Amirshahi après l’entretien avec François Hollande.
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