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Un départ "inéluctable". Diîners fastueux, impôts non payés... Après une semaine de polémiques, François de Rugy n’a pas eu d’autre choix que de démissionner. Pourtant, ce week-end, le sommet de l’Etat semblait espérer que le début des vacances ou encore les heurts survenus aux Champs-Elysées allaient pouvoir chasser cette fâcheuse actualité, rapporte Le Parisien. Il n’en sera rien. Les révélations de Mediapart ont eu raison du désormais ancien ministre de l’Ecologie.
François de Rugy : "Quand il s'est levé mardi matin, il savait que c'était terminé"
Lorsque Mediapart a téléphoné à François de Rugy lundi, vers 22 heures, il a su que son poste de ministre touchait à sa fin. Le journal voulait en effet obtenir des réponses sur l'utilisation de son indemnité représentative de frais de mandat.
"Quand il s'est levé mardi matin, il savait que c'était terminé", dévoile d’ailleurs un proche du désormais ex-ministre de l'Écologie.
C’est pourquoi lors de sa rencontre avec le Premier ministre, prévue ce mardi à 10h30, Rugy, "incapable de justifier ses frais de mandat" selon Médiapart, a immédiatement décidé d'en parler et de lui remettre sa démission. Édouard Philippe en a alors aussitôt pris acte, tout comme le chef de l'Etat depuis la Serbie.
Dans son communiqué, François de Rugy déclare : "les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l'objet me conduisent aujourd'hui à prendre le recul nécessaire", relate l'AFP. Et d'ajouter : "La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d'assumer la mission que m'ont confiée le président de la République et le Premier ministre. Dès lors, j'ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin". Il a par ailleurs annoncé avoir "déposé (mardi) matin une plainte pénale en diffamation" par la voix du bâtonnier Pierre-Olivier Sur et de Me Mathias Chichportich.
Le site d'information indépendant a quant à lui estimé auprès de l’AFP que "l’information a été plus forte que la communication". Le journal assure qu’il "s’apprêtait à publier cette nouvelle enquête sur l’utilisation de ses frais professionnels en tant que député ". Fait qui aurait poussé François de Rugy à la démission.
François de Rugy : "Un sujet de blague systématique"
Lors du petit-déjeuner de la majorité à Matignon, qui a eu lieu à huis clos un peu plus tôt, le chef du gouvernement a voulu connaître les différents avis sur cette houleuse affaire. "Faites-moi remonter ce que vous avez entendu sur le terrain. Comment sentez-vous les choses ?", a-t-il demandé. "
On a expédié l'accord entre l'UE et le Canada en dix minutes et on a parlé que de ça. On lui a dit qu'on n'avait pas senti d'agressivité chez nos administrés, mais que ça devenait un sujet de blague systématique qui discréditait tout ce qu'on faisait", détaille l'un, en jugeant le départ de Rugy "inéluctable".
D'autres ont relaté la drôle de manière par laquelle ils avaient été accueillis : par des effigies de homards…
François de Rugy : un "tribunal médiatique" ?
Tous s’entendaient pour dire qu'il n'était pas question de céder à un "tribunal médiatique".
"La République ne peut pas être un chamboule-tout, sinon on n'est plus en démocratie !", s’insurge l'un.
"On a tous dit qu'il fallait que le résultat des enquêtes arrive vite", indique un autre. D’après les dires des présents, Edouard Philippe s’estime "coincé entre deux positions compliquées à arbitrer : l'ultra-transparence où l'on démissionne comme en Suède pour une barre chocolatée et d'autres qui nous diront que c'est normal que la République reçoive."
Quel a été par ailleurs le ressenti du président de la République ?
Une mise en garde contre "la République de la délation"
Les proches d’Emmanuel Macron ont précisé qu’il était "très lucide sur le fait qu'il serait compliqué de tenir, tout en refusant de livrer la tête du numéro deux de son gouvernement au site d'investigation d'Edwy Plenel", note Le Parisien.
Depuis Belgrade, ce lundi 15 juillet, il avait mis en garde contre "la République de la délation" tout en exigeant "la clarté" sur ce dossier qui semble inquiéter la macronie.
Avant, il fallait une mise en examen pour se séparer d'un ministre, puis ça a été l'ouverture d'une enquête préliminaire, et maintenant il suffit d'un article de presse", s’exaspère une figure de la majorité.