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Malgré plusieurs tentatives pour réformer le système des allocations pour frais versées chaque mois aux députés européens, il n'existe aucune réglementation en la matière.

"Dans n’importe quelle entreprise on est obligé de justifier du moindre frais de taxi, du moindre achat de matériel, du moindre achat de trombones, s’est exclamée à France Info  Elisabeth de Boissieu, avocate spécialisée dans les questions européennes . Il est quand même incroyable qu’une institution européenne s’affranchisse totalement des règles imposées à tous les opérateurs privés."

La raison de ce coup de gueule ? Le manque de transparence et de contrôles sur les allocations pour frais versées aux députés européens. Pour rappel, un eurodéputé perçoit un salaire de 6 200 euros, auquel s’ajoutent une indemnité de présence, une enveloppe destinée à régler ses frais de déplacement… et des indemnités de 4 300 euros pour ses frais "divers". C’est cette dernière enveloppe qui fait débat.

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Peu de contrôle car trop de paperasse

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Une enveloppe d’autant plus controversée que la gestion des indemnités confinent à l’absurde. Et France Info de rapporter le témoignage du député écologiste Pascal Durand : "Je me souviens d’une députée verte finlandaise qui n’avait pas dépensé la totalité de son enveloppe – il lui restait un peu d’argent en fin d’année. Elle a alors demandé à le rendre. On lui a répondu : 'Ben non, on ne sait pas gérer' !" En résumé, un député qui n’a pas utilisé la totalité de ses indemnités ne peut même pas rendre le reliquat de son enveloppe.

Cette indemnité qui coûte 40 millions d’euros chaque année est pourtant défendue par l’Union européenne "pour la simple raison que faire autrement, ce serait générer trop de paperasse".

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