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Devant les enquêteurs européens jeudi, Marine Le Pen aurait reconnu avoir fictivement employé son garde du corps comme assistant parlementaire. Des révélations qui pourraient lui coûter très cher. 

Marine Le Pen aurait non seulement fictivement employé son garde du corps comme assistant parlementaire mais elle aurait en plus tout reconnu devant les enquêteurs jeudi. Voici ce que rapportent Marianne et Mediapart. Les deux médias s’appuient sur le rapport confidentiel de l’Office européen de lutte contre la fraude (Olaf), transmis le 26 juillet dernier à la justice française.

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Accablant pour la présidente du Front National, ce document révèlerait ainsi que Marine Le Pen aurait "produit au Parlement européen un contrat de travail apparemment faux pour l’emploi fictif de M. Légier", l’homme chargé d’assurer sa sécurité, en fin d’année 2011. Face aux enquêteurs, la candidate à l’élection présidentielle a "reconnu d’une part que les bulletins de salaire établis sur la période d’octobre à décembre 2011 pour un montant de 41 554 euros n’ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d’autre part elle n’avait pas employé Thierry Légier pendant ces trois mois", indique le rapport. Toujours d’après ce document, la leader frontiste aurait ainsi cherché à "obtenir du Parlement la régularisation de dépenses de salaires et charges antérieures qui n’avaient pas été payées par ce dernier". Marine Le Pen aurait donc reconnu avoir produit un contrat de travail et des bulletins de salaires considérés comme faux.

Le préjudice total s’élève à près de 340 000 euros

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Les extraits cités par Marianne et Mediapart feraient par ailleurs état du cas de Catherine Griset. Employée comme assistante parlementaire de Marine Le Pen à Bruxelles, elle est aussi soupçonnée d’avoir profité d’un emploi fictif. "L'enquête aurait également montré que Mme Le Pen (l’) avait fait employer par le Parlement européen sur un poste d'assistante parlementaire accréditée à Bruxelles alors qu'elle était son assistante personnelle au siège de son parti en France". Le préjudice total imputé à Marien Le Pen s’élève ainsi à près de 340 000 euros. Une somme qui devrait notamment être remboursée via le prélèvement chaque mois par le Parlement européen de la moitié de la paye de Marine Le Pen.

De son côté, la présidente du Front National nie ces affirmations. "Marine Le Pen n'a jamais 'reconnu avoir salarié fictivement' son assistant", a-t-elle écrit dans un communiqué. 

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