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Emmanuel Macron fait semaine l’objet de révélations dans Le Canard Enchaîné. Dans son dernier numéro sorti ce mercredi, le journal satirique rapporte en effet que l’Inspection générale des finances (IGF) a mené une enquête sur un déplacement de l’ex-ministre de l’Economie aux Etats-Unis, en janvier 2016. L’Inspection soupçonnerait en effet qu’il y ait eu du favoritisme concernant le choix de l’organisateur de ce voyage à Las Vegas.
A cette époque, Emmanuel Macron s’était rendu aux Etats-Unis pour participer au Consumer Electronics Show, la grand-messe mondiale de l’innovation technologique, où il avait rencontré des dirigeants français de start-up. L’ancien patron de Bercy y avait même été ovationné par plus de 500 d’entre eux lors d’une soirée. Une "opération de séduction montée dans l’urgence, écrit Le Canard Enchaîné, à la demande du cabinet du ministre et confiée au géant Havas par Business France (l’organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy) sans qu’aucun appel d’offres ait été lancé". Et le journal d’ajouter que, selon l’IGF, "la commande de la prestation Havas est susceptible de relever du délit de favoritisme". Coût estimée de la soirée : "381 759 euros, dont 100 000 euros rien que pour l’hôtel, où la moindre chambre était facturée plus de 300 euros la nuit".
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Aussi, et toujours d’après l’hebdomadaire satirique qui reprend les conclusions de l’IGF, Business France ou certains de ses salariés "pourraient être incriminés pour favoritisme", tandis qu’Havas ou ses dirigeants pourraient l’être pour "complicité ou recel".
"Mon ministère, lorsque j'étais ministre, a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics"
De son côté, Emmanuel Macron a réagi dès mardi soir en marge d’un déplacement dans les Yvelines. "Je n'ai pas pris connaissance de cela, mais je ne pense pas que ce soit mon ministère qui ait organisé un évènement sans appel d'offres, s'est défendu le candidat à la présidentielle. Je pense que ça peut être des agents de l'Etat ou en tout cas des entités publiques, mais je demande à vérifier les faits". L’ancien membre du gouvernement a également insisté sur le fait que "(s)on ministère, lorsque (il était) ministre, a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics".
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